Associé à l'installation d'un nouveau type de temps moins rigoureux dans le cours de l'hiver, en Tunisie, la période dénommée ''les nuits sombres'' ou Ellayali Essoud, commence, ce samedi 13 janvier, sans que l'on doive s'attendre à cette traditionnelle variation climatique, après le beau temps qui a marqué le premier intermède hivernal de 40 jours appelé ''nuits blanches'', généralement réputé pour son froid. On a eu droit à quelques jours de pluies torrentielles, assez tardives, d'ailleurs, mais quasiment, rien de cet abaissement marqué de la température caractéristique du climat hivernal ne s'est produit, au grand dam des commerçants du prêt -à- porter dont beaucoup parlent de saison gâchée. Leurs magasins, vite bourrés de vêtements appropriés de l'hiver, dès les premières sensations de froid, sont restés, jusqu'à présent, en l'état. La même morosité a touché la vente des appareils de chauffage domestique qui n'a pas connu le pic espéré, en dépit de l'abondance et d'une diversité, sans précédent, des articles proposés, s'agissant, notamment de la taille et des sources d'énergie. On y trouve entassés, pêle-mêle, de tous les modèles et de tous les prix, des réchauds électriques, des réchauds à pétrole, des réchauds à gaz, des éléments de chauffage électrique, des climatiseurs. Le client n'a que l'embarras du choix, à tous les points de vue. Les réchauds à pétrole vont de 55 dinars à environ 400 dinars, l'unité. Les réchauds à gaz varient de 100 dinars à 170 dinars. Les climatiseurs sont, également, abondamment, disponibles et à des prix, sans cesse revus à la baisse.
Offre Mais, la palme d'or, dans ce domaine, revient, plus particulièrement, à l'offre des réchauds électriques qui se distinguent par une grande variété de choix et des prix extrêmement alléchants, oscillant entre 15 dinars et 30 dinars le réchaud, auxquels s'ajoutent une finesse séduisante de fabrication et la légèreté du poids qui rend leur manipulation facile et pratique. Autant d'attraits que chaque type de produit essaie de présenter pour affronter la concurrence. Perceptible à l'observation, la morosité qui a caractérise, cet hiver, le marché des appareils de chauffage domestique, en Tunisie, nous a été confirmé par un employé dans un grand établissement spécialisé en la matière, sis à la banlieue nord de la Capitale. Il a qualifié la saison de mauvaise et les ventes d'extrêmement occasionnelles, principalement en raison du beau temps qui règne, pratiquement, depuis le début de l'hiver. ''D'habitude, a-t-il dit, nous faisons, en hiver, trois commandes d'appareils de chauffage domestique, de tous genres, auprès de nos fournisseurs. Nous leur adressons, au commencement de l'hiver, une première commande qui s'épuise, vite, puis nous leur faisons une deuxième commande qui s'épuise vite également et enfin une troisième commande dont une grande partie est écoulée tandis que le reste est stocké, comme réserves, pour servir à alimenter l'offre, au début de l'hiver prochain. ''Pour cette année, à la mi-saison, nous sommes encore aux réserves stockées depuis l'année dernière. Et il en va, de même, pour les divers autres établissements commerciaux de l'électro - ménager. Par contre, très propice aux sorties, le temps printanier de l'hiver tunisien, de cette année, a fait l'affaire des cafés et établissements de restauration similaires dont les terrasses ne désemplissent pas des foules de consommateurs, tandis que les lieux de promenade, d'ordinaire, désertés, en pareille époque, grouillent de flâneurs, se réchauffant, généreusement, aux rayons vivifiants d'un soleil présent, à longueur de journée. S'agit-il de prémices des grands bouleversements climatiques de dimension planétaire, annoncés à cor et à cri, ou d'un simple caprice climatique à caractère purement local. Or, fruit d'une longue expérience collective, les traditionnelles divisions du temps au cours de l'année, comme celles relatives à l'hiver, en Tunisie, en quatre ou cinq grands intermèdes, collaient, dans l'ensemble à la variation saisonnière des conditions atmosphériques , à telle enseigne que le 12 janvier marquait, autrefois, chez les anciens habitants de l'Afrique du Nord, les Amazighs, le début de la nouvelle année, sous le nom de ''Yen Ayer'', c'est-à-dire le premier mois et était fêté, pour la circonstance, au milieu de toutes sortes de réjouissances.