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Baptisé : Un « gouvernement de guerre »
Publié dans L'expert le 14 - 09 - 2017

La compétence du gouvernement «Chahed II» : sauvera-t-elle le pays ?
*Gouvernement de guerriers : la dernière chance de Chahed ?..
*Le retour feutré d'anciens de Ben Ali : quelles réactions ?
* Une nouvelle formule ? une nouvelle impulsion ?..
* Controverses : pourquoi la presse internationale n'y voit que le « dark side » ?..
* 73,3% de Tunisiens estiment que le pays se dirige vers la mauvaise direction ?..
*Youssef Chahed obtiendra-t-il la confiance du Parlement pour son gouvernement ??
Analyse :
Un «gouvernement de guerre » : C'est ainsi que Youssef Chahed a qualifié le gouvernement, après l'annonce d'un vaste remaniement touchant les postes clés des finances, de la défense et de l'intérieur.
« un gouvernement de guerre » qui « continuera à mener les mêmes batailles…-"gouvernement de guerre" , associé à un "gouvernement de la dernière chance" laisse penser que c'est la dernière bataille que livrera Youssef Chahed avant de lâcher prise et de jeter l'éponge, en vue de traquer d'autres perspectives politiques, notamment un destin présidentiel… .
Ce gouvernement Chahed II , provoque pourtant des controverses et des réactions différentes. Tous les gouvernements étaient censés être des gouvernements de guerre. ?! A moins que la notion "dernière chance"; renvoie à l'idée que le nouveau gouvernement soit le seul capable de faire remonter la pente au pays et de mettre sur les rails le train socioéconomique et l'appareil productif.
Gouvernement Chahed II : le retour feutré d'anciens de Ben Ali
L'entrée en force de figures de l'ancien régime de Ben Ali au gouvernement Chahed II, a fait couler de l'encre en Tunisie, mais aussi à l'étranger. Le remaniement ministériel annoncé mercredi 6 septembre 2017 par le chef du gouvernement Youssef Chahed a été critiqué en Tunisie, notamment à cause de l'entrée de collaborateurs de l'ancien président Ben Ali et de dirigeants de l'ancien parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).Cette critique a trouvé des échos dans la presse internationale, notamment « Le Monde » et « Le Point« , qui ont souligné ce retour inattendu, 6 ans après la révolution tunisienne, mais compréhensible puisque «Nidaa avait déjà récupéré nombre de réseaux RCDistes en déshérence sous la bannière du combat des modernistes contre le péril islamiste au lendemain de 2011» (« Le Monde »).Pour mettre sur pied son nouveau gouvernement, Youssef Chahed s'est finalement plié aux caprices des partis au pouvoir : il a nommé une majorité de ministres issus de Nidaa, comme demandé par Hafedh Caïd Essebsi, le directeur exécutif autoproclamé de ce parti. Chahed a également choyé les islamistes en maintenant leurs ministres, comme ils l'avaient demandé, et en en nommant d'autres.
En d'autres termes, le gouvernement d'union nationale ne serait, finalement, qu'un gouvernement de complaisance. C'est, en tout cas, l'impression qu'il a donné aux principaux analystes de la presse internationale.
Dans ce maquis, les commentaires de la presse internationale font généralement la part belle au retour de certains ministres qui avaient officié sous l'ancien régime. C'est le cas du site « Maghreb confidentiel » qui estime que « le remaniement gouvernemental du 6 septembre porte la marque du président Béji Caïd Essebsi ... qui a ainsi imposé le retour de deux membres du gouvernement de Zine el-Abidine Ben Ali aux postes qu'ils occupaient à l'époque : Ridha Chalghoum (finances) et Hatem Ben Salem (éducation) »… A l'ARP, on leur cherchera des poux, on invoquera contre eux la magie du vaudou et tous les francs-tireurs les cribleront de trous. On traitera Chahed de tous les noms, on lui fera porter la responsabilité de tous les maux et lui feront porter le chapeau de tous les accros, les bobos et les soubresauts….En tunisie : « Tout gouvernement proposera, l'ARP disposera et s'opposera » une phrase qui résume le régime politique…
La «Abbou» s'est déjà lâchée sur Nessma TV et «Amroussia» menace de le faire et prépare la caméra de son portable pour partager son fiel sur les réseaux sociaux. Et devant cette débauche de médisances, le chef du gouvernement restera placide et stoïque, dirons-nous, pour être politiquement corrects, impotent et ne réagissant pas aux stigmates, pour être plus justes.
L'une des réactions qui s'est distinguée, étant celle d'Imed Daimi qui s'est prononcé au sujet de la nomination de Lotfi Brahem au poste de ministre de l'Intérieur. En effet, dans un post Facebook, le député de Harak el Irada a accusé le nouveau ministre de l'Intérieur d'avoir des liens avec l'homme d'affaires Kamel Letaïef.
L'ex chef du gouvernement Mehdi Jomâa a évoqué une citation d'Albert Einstein pour critiquer cette nouvelle composition. « La définition de la folie, c'est de refaire toujours la même chose, et d'attendre des résultats différents », a-t-il posté, faisant allusion que les nouveaux ministres ne seront pas meilleurs que leurs prédécesseurs.
Pour Imed Khemiri, porte-parole du mouvement Ennahdha, il a assuré à Mosaïque FM que le parti accordera sa confiance au gouvernement suite au dernier remaniement annoncé par le chef du gouvernement. Il a d'ailleurs estimé que la nouvelle formation est d'une grande importance.
Toujours à cet égard, l'UGTT a opté pour la neutralité en se prononçant sur le dernier remaniement. Bouali Mbarki, secrétaire général adjoint de la Centrale syndicale, a déclaré que cette dernière respecte les choix du chef du Gouvernement.
Enfin : Pour Le Président Béji Caïed Essebsi, : « Le remaniement ministériel, un changement de la dernière chance » !!!!.
Nouvelle formule, nouvelle impulsion : Ou : Plus ça change, plus c'est la même chose !
Youssef Chahed a révélé dans ses déclarations et ses entretiens, la préparation de «tout un plan de relance économique». «C'est le redressement des finances publiques qui exige une priorité absolue, tout comme la balance commerciale et les entreprises publiques en difficulté» a-t-il insisté. Son équipe sortante comptait des postes «vacants» qu'il fallait pourvoir, comme ceux des Finances et de l'Education, dont les titulaires contestés avaient été limogés. Le ministre de l'Investissement, Fadhel Abdelkéfi, a assuré l'intérim pour les Finances, mais lui-même a dû démissionner en août en raison d'une condamnation par la justice en 2014, dont il a dit ne pas être informé.
Les tractations ont été particulièrement dures, retardant à maintes reprises ce remaniement. On parle en effet de tiraillements entre Nidaa Tounes et Ennahda qui ont cherché chacun à arracher le plus grand nombre de porte-feuilles, avec des retombées sur les rouages de l'Etat et la paralysie de ses institutions, selon les critiques de l'Ugtt qui n'a pas proposé de candidats, pas plus d'ailleurs que la Centrale patronale.
Toutes deux disent attendre une orientation claire de la stratégie gouvernementale, synonyme de changement en profondeur et de mise à l'écart des personnalités soupçonnées de corruption.
Difficultés
Ce remaniement se produit un an après la formation du gouvernement et après évaluation du travail de ses ministères. Certains n'ont pas donné le rendement souhaité, d'où la nécessité de ce changement pour donner une nouvelle impulsion, pour la relance de l'économie tunisienne, pour faire bouger les choses.
Ce remaniement était très attendu et les scènes politiques et médiatiques bruissaient depuis plusieurs semaines de spéculations sur les portefeuilles concernés par le remaniement et les exigences des divers partis. Youssef Chahed, le plus jeune chef de gouvernement depuis l'indépendance du pays en 1956, est issu de Nidaa Tounès, parti fondé par le président Essebsi.
L'été dernier, il avait été chargé de former un gouvernement dit « d'union nationale » pour remplacer le cabinet précédent, critiqué pour « inefficacité » notamment en termes d'économie.
Dans un tout récent entretien, M. Chahed a indiqué avoir préparé « tout un plan de relance économique ». C'est le redressement des finances publiques qui exige une priorité absolue, tout comme la balance commerciale et les entreprises publiques en difficulté.
Malgré des signes de détente » selon les autorités, la Tunisie peine toujours à faire redémarrer son économie et le chômage reste élevé, notamment chez les jeunes.
Le gouvernement « doit se donner pour objectif de faire sortir la Tunisie de la crise dans laquelle elle se trouve », a dit le président Essebsi dans un entretien publié par le quotidien La Presse. Le remaniement « pourrait constituer le dernier espoir pour remettre les pendules à l'heure ».
Redressement des finances publiques
Le chef du gouvernement tunisien a indiqué à la presse qu'il avait préparé un «plan de relance économique » ou la question du « redressement des finances publiques a la priorité absolue, tout comme la balance commerciale et les entreprises publiques en difficulté. »
Des experts et des économistes tunisiens ont multiplié les alarmes au sujet de l'état des finances publiques en appelant à des réformes profondes voire à la mise en œuvre d'un nouveau plan d'ajustement structurel.
La Tunisie, pour rappel, a signé avec le FMI un accord portant sur l'octroi d'une facilité élargie de crédit (FEC) d'un montant de 2,83 milliards de dollars, divisée en plusieurs tranches sur une durée de 4 ans et soumise à des audits réguliers de la part du FMI.
Le premier de ces audits a été achevé en juin et a donné lieu au décaissement d'une deuxième tranche d'environ 314,4 millions de dollars, soit environ la même somme que la première tranche débloquée un an auparavant.
Le décaissement des fonds, destinés à soutenir des investissements publics prioritaires, est conditionné par une réforme du régime fiscal et une amélioration des prestations du service public, dans le cadre d'une stratégie visant à faire passer la dette publique sous la barre des 70% du PIB d'ici 2020.
Les exigences du FMI
Même si le gouvernement maintient le dialogue avec la puissante UGTT, l'une des exigences majeures du FMI porte sur la réduction de la masse salariale. Le FMI a souligné que la « masse salariale de la Tunisie en pourcentage de sa production économique est l'une des plus élevées parmi les pays émergents et ne saurait être soutenable dans le contexte d'une augmentation rapide des niveaux d'endettement. »
Cette masse salariale est passée de 10,7 % du PIB en 2010 à 14,5 % du PIB en 2016, et si les réformes ne sont pas mises en œuvre, la masse salariale se hissera à 15 % du PIB en 2018. Elle représente en outre environ 50 % de la totalité des dépenses publiques, réduisant l'espace budgétaire pour l'investissement public et les transferts sociaux. Le FMI n'a pas encore débloqué la troisième tranche.
Pour Youssef chahed, les principaux axes du programme économique et social du gouvernement d'union nationale à l'horizon de 2020 ont été fixés lors d'une réunion, mardi, avec les signataires du Document de Carthage.
"Ce programme a été élaboré en adoptant une stratégie participative" a-t-il indiqué. Mais sa mise en œuvre ne sera pas chose facile comme en témoigne la mini-crise qui a conduit, en mars dernier, au départ du ministre de la fonction publique et de la gouvernance Abid Briki, ancien de l'UGTT. Objet de la divergence, la question du «dégraissage » de la fonction publique.
L'économie, la priorité des priorités
Autant dire que les questions économiques ne seront pas la partie la plus aisée pour le "gouvernement de guerre" qui, selon Chahed continuera de "mener le même combat contre le terrorisme, la corruption, le chômage et les disparités régionales". Le chef du gouvernement Youssef Chahed a créé quatre nouveaux secrétariats d'Etat à vocation économique. Ce qui prouve, selon des analystes, son intention de mettre le dossier économique en tête de ses priorités lors de la prochaine étape.
D'un autre côté, Youssef Chahed a décidé de scinder en deux l'ancien ministère de l'Industrie et du Commerce, de lancer un poste de ministre chargé des grandes réformes, en plus d'une certaine autonomie accordée aux Domaines de l'Etat et des Affaires foncières qui devient un ministère à part entière après avoir été annexé au ministère des Finances.
L'expert tunisien Nizar Makni se veut persuadé que l'un des faits saillants dans ce remaniement ministériel est la nomination d'un secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, chargé de la diplomatie économique, Hatem Ferjani, qui n'est autre qu'un dirigeant de Nidaa Tounes et son député pour la circonscription d'Allemagne ainsi que vice-président de l'Assemblée des représentants du peuple (Parlement) chargé des relations extérieures.
Lui-même membre du parti présidentiel, Nidaa Tounes, le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed a tenté, d'après une majorité de commentaires locaux, d'émettre un message fort « à double face » à ses opposants pour ainsi dire, d'un côté, qu'il a pu trouver la couverture politique défaillante depuis son investiture il y a plus d'un an et, de l'autre côté, que sa « guerre » contre la corruption, l'extrémisme religieux, la contrebande et l'injustice sociale et régionale ne demeure en aucun cas abandonnable malgré les pressions émanant de parties influentes dans l'Etat.
Le pays se dirige-t-il vers la mauvaise direction ?…
Selon le baromètre politique Sigma Conseil et le quotidien Le Maghreb, du mois de septembre 2017, la popularité du chef du gouvernement Youssef Chahed a reculé de 2,4% par rapport au mois précédent. Ainsi, 79,3% des Tunisiens interrogés sont satisfaits du rendement de Chahed pour septembre, contre 81.7% pour le mois d'août.
Par ailleurs, le pessimisme des Tunisiens concernant la situation du pays a atteint ce mois-ci, selon Sigma Conseil, le record de l'année 2017 avec 73,3% qui estiment que la Tunisie se dirige vers la mauvaise direction, contrairement aux mois précédents qui ont enregistré des taux d'optimisme important suite à la lutte contre la corruption entreprise par le gouvernement Chahed.
Ils étaient donc 64,6% à estimer que la Tunisie va dans la mauvaise direction, une situation qui ne s'est guère améliorée pour ce mois de septembre enregistrant la considérable hausse de près de 10%.
On ignore comment le gouvernement de Chahed dans sa nouvelle version va s'y prendre. L'obligation ardente qui semble actuellement l'habiter est de se lancer dans la « guerre » qu'il a choisi de livrer, armé d'une cuirasse politique, celle-là même qui, par le passé, lui a fait pourtant faux bons, certains au départ, d'autres en chemin. Qu'en sera-t-il cette fois-ci ?
Certes ! mais l'essentiel, c'est indubitablement autre chose, beaucoup d'autres choses, et surtout, ces déficits jumeaux qui abîment les finances publiques : 6 % pour le déficit budgétaire, et 7,5 milliards de dinars pour la balance commerciale, durant le 1er semestre de l'année en cours, avec le dinar qui poursuit sa descente aux enfers avec une parité de 2, 9077 pour 1 Euro et de 2,4332 pour 1 Dollar, au dernier cours connu. S'y joint une dette qui a grimpé pour se situer, fin juin 2017, à 66,9% du PIB contre 60,3% un plus tôt, sans compter les garanties accordées par l'Etat aux entreprises publiques
Dans ce contexte de «laisser aller», de retrait de fait de la vie politique post-révolution, la situation paraît inquiétante, vu le repli des politiques, la baisse du pouvoir d'achat et l'absence de perspectives. Car les Tunisiens ne vont pas bien!!!….
Youssef Chahed devrait maintenant avoir plus de latitude pour engager des réformes pour redresser les finances, faire face au déséquilibre des finances publiques, ajuster la balance commerciale et améliorer la situation des institutions publiques confrontées à des difficultés, ainsi que des progrès dans les grandes réformes prioritaires…Les réformes devraient également inclure des réductions des subventions pour l'énergie et de certains matériaux de base, ce qui serait très sensible et rejeté par les syndicats forts qui, auparavant, ont joué le rôle de courtiers de pouvoir politique.
«Youssef Chahed est-il assez carapacé pour livrer sa guerre » ?.


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