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Conjoncture nationale
Publié dans L'expert le 29 - 04 - 2009

Dans un contexte international de poursuite de la crise économique mondiale, l'économie tunisienne continue d'engranger des résultats satisfaisants. C'est là en substance la principale conclusion qu'on peut tirer de l'analyse et du suivi de la conjoncture nationale. C'est que les retombées de la crise économique mondiale sur l'économie nationale ont été au centre de la conférence de presse du ministre des Finances monsieur Mohamed Rachid Kechiche tenue le 14 avril 2009, mettant l'accent sur les différents efforts déployés par l'Etat pour dynamiser l'économie tunisienne.
Ce dernier a en particulier qualifié de satisfaisant le taux de croissance malgré sa révision à la baisse à 4,5% pour 2009 contre les 5% prévus dans le budget de l'Etat, évoquant la rigueur des mesures prises pour hisser l'investissement à un palier supérieur. Pour sa part, le Fonds Monétaire Internationale (FMI) a dans ses dernières «Perspectives économiques mondiales pour 2009» publiées le 23 avril courant annoncé que le taux de croissance de l'économie nationale sera de 3,3% en 2009 et de 3,8% en 2010, précisant par ailleurs que le taux d'inflation devrait se stabiliser autour de 3,2% en 2008 et de 3,4% en 2010. Egalement, l'actualité est marquée par la participation de la Tunisie aux réunions du printemps du FMI et de la Banque mondiale (BM), tenues les 24 et 25 avril courant à Washington. A l'occasion, les représentants du FMI ont en particulier réitéré au gouverneur de la BCT tout l'appui du Fonds aux efforts soutenus des autorités tunisiennes dans cette conjoncture internationale difficile et aux réformes initiées par la Tunisie dans les différents domaines. Au plan touristique, Monsieur Khélil Lajimi, ministre du Tourisme, a récemment affirmé que la stratégie mise en place par les autorités tunisiennes commencent à donner ses fruits. A en juger par les résultats de l'année 2008 qui ont été, à plusieurs égards, des records. Il a néanmoins relevé que l'année 2009 sera un exercice difficile pour tous les pays, rappelant au passage que les dernières estimations de l'Organisation mondiale du tourisme tablent sur un repli de 2% des arrivées touristiques dans le monde. En ce qui concerne les Investissements Directs Etrangers (IDE), un récent rapport de la Division Recherche & Analyse des IDE relevant du «Financial Times» vient de classer la Tunisie parmi les cinq pays africains qui ont attiré le plus d'IDE en 2008, aux côtés de l'Afrique du Sud, du Maroc, de l'Egypte et de l'Algérie. Par ailleurs, l'actualité nationale est également marquée par la mise en relief des bons rapports de notre pays avec l'Union européenne. En effet, dans un document de stratégie sur la mise en œuvre de la politique européenne de voisinage (PEV), publié le 23 avril 2009, la Commission européenne souligne que le partenariat Tunisie-UE continue de s'intensifier, soulignant les progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan d'action commun. Le document se félicite du niveau atteint par cette coopération, particulièrement dans les domaines de l'éducation et de la politique sociale.

FMI: Une croissance de 3,3% en 2009 et de 3,8% en 2010
Dans ses dernières Perspectives économiquesmondiales pour 2009, le FMI affirme que l'économie mondiale est dans une grave récession induite par une gigantesque crise financière aiguë et une perte de confiance, faisant que la croissance mondiale serait de 1,3 % pour toute l'année 2009 avant de remonter légèrement en 2010. Pour la Tunisie, ledit rapport annonce un taux de croissance de 3,3% pour 2009, lequel taux devrait remonter à 3,8% en 2010, au moment où le taux d'inflation devrait se stabiliser autour de 3,2% en 2008 et de 3,4% en 2010. Concernant la balance des paiements courants, le FMI prévoit un taux de -2,9% en 2009 contre -4,5% en 2008, pour se situer à -4,3% en 2010. D'autre part, le rapport, qui inclut la Tunisie dans un groupe d'économies émergentes africaines, souligne que le resserrement des conditions du crédit à l'échelle mondiale a entraîné un recul des investissements directs étrangers et des flux d'investissements de portefeuille, ce qui s'est traduit pour ces pays par un «grave ralentissement de l'activité économique». De fait, estime le FMI, les faibles relations financières que les pays africains entretiennent avec les économies avancées ne les ont pas immunisés contre la tempête économique internationale. D'autant moins que la demande internationale concernant l'Afrique a reculé de même que ses exportations et les transferts de revenus des expatriés africains.
Tunisie-FMI-Banque mondiale: Mise en relief de la réactivité des autorités tunisiennes face à la crise dès les premiers signes de son apparition
Comme à l'accoutumée, la Tunisie à participé les 24 et 25 avril courant à Washington aux réunions du printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). La délégation tunisienne a été conduite par Monsieur Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Il faut dire que ces réunions, organisées à un moment où l'économie mondiale connaît une récession sévère, ont été marquées par des discussions sur la mise en oeuvre des mesures décidées par le G20, notamment en matière de renforcement du rôle du FMI et de la mise à sa disposition des moyens nécessaires pour assurer au mieux les nouvelles tâches qui lui ont été assignées. La délégation tunisienne a, notamment, pris part aux travaux du comité monétaire et financier, dont le communiqué final a traduit le consensus qui s'est dégagé quant à la nécessité de demeurer prudent et de poursuivre la mise en oeuvre des mesures préconisées dans le cadre du G20. A ce propos, le FMI insiste, particulièrement, sur la nécessité de poursuivre et d'accélérer le processus de nettoyage des bilans et d'assainissement des banques, de sorte que celles-ci puissent assumer leur rôle dans le financement de l'économie. Par ailleurs, la délégation tunisienne a eu des entretiens avec le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bcao) qui a, notamment, porté sur les perspectives de coopération avec cette institution, ainsi que des entretiens avec d'autres gouverneurs de pays frères et amis. Enfin, la délégation tunisienne a eu une réunion de travail avec les représentants des services du FMI, qui a, notamment, porté sur l'évolution de la conjoncture internationale, particulièrement dans l'espace européen, et a mis en avant les mesures prises par le gouvernement tunisien pour en atténuer les retombées. Les représentants des services du FMI ont relevé, en particulier, la réactivité des autorités tunisiennes face à la crise dès les premiers signes de son apparition, ainsi que l'importance des mesures de soutien initiées sur instructions du Président de la République, au plan budgétaire, monétaire et financier. Ils ont réitéré au gouverneur de la BCT l'appui aux efforts soutenus des autorités dans cette conjoncture internationale difficile et aux réformes initiées par la Tunisie dans les différents domaines.
L'économie tunisienne s'en sort bien
Le point de la situation de l'économie nationale, dans un contexte de récession économique mondiale et ses éventuelles incidences sur l'économie nationale et les équilibres financiers du pays a donné récemment par le ministre des Finances, Monsieur Mohamed Rachid Kechiche. A cette occasion, il a notamment indiqué que la loi de finances pour l'exercice 2009 a été arrêtée sur la base d'un taux de croissance du PIB de 5% et d'un prix du baril de pétrole à 90 dollars, rappelant la priorité accordée à la préservation des équilibres généraux du pays et le soutien à l'investissement. Le ministre a également signalé que si la détérioration de la conjoncture économique mondiale exige une actualisation de la conjoncture économique nationale, celle-ci se fera en respectant parfaitement les orientations fondamentales qui ont dicté l'élaboration du budget de l'Etat à la faveur des décisions présidentielles, notamment une enveloppe d'investissement public renforcée, avec environ 20% d'augmentation par rapport à 2008, et la poursuite d'une politique préservant le pouvoir d'achat, la capacité concurrentielle des entreprises. Partant de la conviction que les différents programmes de renforcement de la dynamique de l'investissement participent à la réalisation d'un taux de croissance du reste revu à la baisse de 5% à 4,5%, mais qui, a souligné le ministre des Finances, reste un bon résultat, eu égard à la gravité de la crise économique mondiale qui fait aligner des taux de croissance négatifs en zone euro (-3,2%), au Japon (-5,8%) et aux Etats-Unis (-2,6%).

Le déficit budgétaire attendu à 3-3,5% du PIB
Abordant le sujet des recettes fiscales, le ministre a affirmé qu'il est réaliste de s'attendre à une certaine baisse de ces recettes par l'effet de cette crise sur l'activité. Il a néanmoins affirmé que tous les efforts sont déployés pour qu'elle ne soit pas importante, à la faveur des mesures et des programmes de relance qui pourraient doper l'activité des secteurs concernés et qu'elle soit compensée par les économies attendues au niveau de la subvention des hydrocarbures si les prix du baril n'augmentent pas outre mesure. Le ministre a, à ce titre, rappelé le principe qui régit l'évolution des prix de vente des hydrocarbures, précisant qu'il y a révision à la baisse ou à la hausse de ces prix chaque fois que le prix du baril de pétrole enregistre, au cours de trois mois consécutifs, une baisse ou une hausse de 10 dollars par rapport au prix de référence. Quant aux effets négatifs du repli des recette fiscales sur les équilibres budgétaires, le ministre a précisé que la prudence et la veille sont, en l'occurrence, de rigueur même si, a-t-il avancé, il n'est pas exclu que l'Etat lâche du lest en matière de déficit budgétaire, estimant qu'un déficit de 3% ou 3,5% est acceptable. La baisse attendue des recettes fiscales appelle, bien entendu, tous les opérateurs économiques à leur devoir fiscal. Tous les secteurs, sans exception, sont concernés, a souligné le ministre des Finances, ajoutant qu'une certaine souplesse sera néanmoins observée en prenant en compte les difficultés des entreprises. Revenant enfin sur les récentes augmentations salariales, le ministre des Finances a rappelé qu'elles sont de l'ordre de 4,7% par an au niveau de la Fonction publique, ce qui est un effort très important. Il a ajouté que ces mesures qui renforcent le pouvoir d'achat peuvent soutenir la demande intérieure, à travers non seulement la consommation des ménages mais aussi leurs investissements dans l'habitat, un secteur fortement intégré, un secteur courroie pour l'ensemble de l'économie.

Tourisme: Maintenir le cap en 2009
Au plan touristique, Monsieur Khélil Lajimi, ministre du Tourisme, a récemment affirmé que la stratégie mise en place par les autorités tunisiennes commencent à donner ses fruits. A en juger par les résultats de l'année 2008 qui ont été, à plusieurs égards, des records puisque c'est la première fois que le site tunisien dépasse les 7 millions de touristes, réalise plus de 38 millions de nuitées, en plus des 1900 millions d'euros de recettes touristiques, correspondant à l'équivalent de 33600 millions de recettes en dinars environ, soit un dépassement du niveau atteint en 2001. Le ministre a également précisé que les recettes par touristes, hors algériens et libyens, ont atteint 600 dinars par touriste, ce qui correspond à environ 100 dinars par nuitée. Pour l'année 2009, le ministre a affirmé que cet exercice sera difficile pour tous les pays, rappelant au passage que les dernières estimations de l'Organisation mondiale du tourisme tablent sur un repli de 2% des arrivées touristiques dans le monde. En 2009, a-t-il relevé, il faut non seulement tenter de préserver nos parts de marché, mais également tenter de gagner d'autres parts. Monsieur Khélil Lajimi a appelé les acteurs du secteur touristiques à essayer de s'accrocher d'autant que les autorités tunisiennes, et à leur tête le Président Zine El Abidine Ben Ali, ont montré une entière disponibilité pour mettre à leur disposition une certaine rallonge et des mesures complémentaires au motif de réussir l'année 2009. Il a enfin signalé qu'il n'y pas à ce stade une baisse de réservation sur la Tunisie mais simplement un retard, comme c'est le cas pour l'ensemble des destinations de la méditerranée.
IDE : L'attractivité du site Tunisien confirmée
Au plan des Investissements Directs Etrangers (IDE), le site tunisien garde toute son attractivité. En effet, un récent un rapport de la Division Recherche & Analyse des IDE relevant du «Financial Times» affirme que la Tunisie demeure parmi les cinq pays africains qui ont attiré le plus d'investissements directs étrangers en 2008 aux côtés de l'Afrique du Sud, du Maroc, de l'Egypte et de l'Algérie. Le rapport souligne au passage que le Nigéria a été la première destination et la Libye a été parmi les cinq premiers alors que l'Ouganda, le Mozambique et le Ghana ont enregistré la croissance la plus rapide des IDE. De même, le nombre de projets de pays en développement financés par les IDE a augmenté de 50% en 2008, comparativement à une augmentation de 25% dans les pays développés.
Monétique: Un système en évolution permanente
L'actualité monétique a été présentée le 22 avril courant par Monsieur Khaled Fradi, directeur général de la Société monétique Tunisie (SMT). Il a dans ce contexte présenté les avantages du développement de la monétique aussi bien pour les porteurs, les commerçants que les banques et les pouvoirs publics, citant, entre autres, la facilité des opérations de paiement, la traçabilité des opérations, la sécurité et la fiabilité et la promotion du commerce et du tourisme. Présentant les différentes étapes de l'évolution de la monétique en Tunisie, Monsieur Khaled Fradi a rappelé les dates phares qui ont marqué la carte bancaire en Tunisie, notamment la création en 1989 de la Société monétique Tunisie, l'acquisition du premier serveur par la STB en 1995, l'émission en 1999 des cartes à débit immédiat, l'émission de la carte à puce en 2004, la mise en production du réseau privé en 2008, réseau qui rattache les TPE (terminal de paiement électronique) aux PAD installés dans l'ensemble des régions. Le programme de mise à niveau de la monétique est venu renforcer ce secteur et a touché aussi bien les relations interbancaires, les banques que la SMT. Cette mise à niveau vise à sensibiliser les commerçants au système de paiement par carte bancaire, à promouvoir la carte bancaire auprès du public, à assurer la conformité du système monétique tunisien aux standards internationaux et à élargir le réseau des commerçants affiliés au système de paiement par carte bancaire. Pour réaliser tous ces objectifs, des moyens spécifiques ont été mis en place, notamment un comité de pilotage de la monétique. Les actions de promotion de l'activité sur le plan national ont également été développées.

Les acquis au plan bancaire
Pour ce qui est de la mise à niveau des banques, Monsieur Khaled Fradi a affirmé qu'elle a touché les serveurs et les logiciels monétiques afin qu'ils soient conformes aux normes EMV (European Master Card et Visa). Il y a eu aussi mise à niveau des terminaux TPE et DAB aux normes EMV et la mise à niveau du back-office. La SMT a, elle aussi, fait l'objet d'un ensemble d'actions de mise à niveau telles la mise en place d'un nouveau serveur multibanques non-stop et conforme aux normes EMV et la mise en place d'un système de personnalisation de la carte à puce. Des moyens techniques hautement performants ont également été mis en place afin d'accompagner cette mise à niveau et garantir au système monétique tunisien d'être efficace et conforme aux normes internationales. Tous ces efforts et ces actions ciblées ont permis au système monétique tunisien de réaliser une évolution notable. Ainsi le nombre de cartes émises est-il passé de 791.641 en 2003 à 1.870.125 en 2008. Le nombre de DAB-GAB est passé, lui, de 560 à 1.246 durant cette même période. Le nombre de commerçants affiliés au système de paiement par carte est passé de 8.968 en 2003 à 13.284 en 2008. En termes d'objectifs pour l'année 2009, Monsieur Khaled Fradi a indiqué qu'il s'agit surtout de porter le nombre de cartes émises à 2,5 millions, à atteindre le nombre de 1.625 DAB, de 26.000 commerçants affiliés et celui de 50 millions de transactions, dont 23 millions d'opérations de paiement.

La Commission européenne se félicite du niveau de la coopération avec la Tunisie
La conjoncture interne est également marquée par les éloges lancés à l'égard de la Tunisie dans un document de stratégie sur la mise en œuvre de la politique européenne de voisinage (PEV), publié le 23 avril 2009, par la Commission européenne qui souligne en particulier que le partenariat Tunisie-UE continue de s'intensifier, soulignant les progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan d'action commun. Le document se félicite du niveau atteint par cette coopération, particulièrement dans les domaines de l'éducation et de la politique sociale. Le rapport rappelle que la Tunisie a été le premier pays de la région euroméditerranéenne à signer un accord d'association avec l'Union européenne et à établir un partenariat politique, économique et social avec l'Europe. Dans le cadre de cet accord, entré en vigueur en mars 1998, la Tunisie et l'Union européenne s'engagent à créer progressivement une zone de libre-échange d'ici 2010. "La Tunisie est le pays le plus avancé dans ce domaine, puisque, depuis le 1er janvier 2008, tous les tarifs sur les produits industriels ont été abolis, deux ans avant l'échéance initiale", précise le document. Le plan d'action entre les deux parties a été adopté en juillet 2005. Une intense coopération institutionnelle, à travers le conseil d'association UE-Tunisie, le comité d'association et les dix sous-comités ou groupes de travail institués, a permis aux deux parties de progresser dans la mise en œuvre de l'accord d'association et du plan d'action PEV. Sur un autre plan, le rapport ajoute que les réformes économiques et législatives ont enregistré des avancées importantes et se sont traduites par une forte croissance de l'économie tunisienne et une augmentation notable du volume des échanges avec l'UE. Les négociations bilatérales avec l'UE sur la poursuite de la libéralisation progressive du commerce des services et du droit d'établissement ont été lancées en mars 2008, ainsi que les négociations pour la libéralisation du commerce des produits agroalimentaires et de la pêche. La Tunisie a continué, ajoute le rapport, à œuvrer en faveur du renforcement du climat des affaires. La mise en oeuvre, durant 2008, de la loi sur l'initiative économique a accru la protection des investisseurs et facilité les conditions nécessaires à l'enregistrement et à l'établissement et aux droits des sociétés.


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