A l'occasion d'une réunion des représentants des Etats membres de l'Union européenne au siège de la commission européenne en Tunisie la veille des élections parlementaires européennes qui ont commencé dimanche dernier, nous avons rencontré Son Excellence M. Adrianus Koetsenruijter, Ambassadeur et Chef de la Délégation de la Commission Européenne en Tunisie. Au cours de cet entretien «l'Expert» a évoqué le sujet de la crise économique en Europe et le partenariat économique tuniso-européen.
L'Expert: Avec la présidence actuelle de l'Union Européenne assurée par la République Tchèque, y a-t-il un plan spécifique suggéré pour aider l'Europe à surmonter la crise économique actuelle?
C'est vrai qua la République Tchèque préside actuellement l'UE et c'est vrai que chaque présidence peut avoir ses priorités comme par exemple le partenariat avec les pays de l'est, mais vis-à-vis de la crise économique actuelle c'est l'ensemble de tous les pays européens qui sont concernés. Dans ce cadre il n'y a pas un rôle spécifique, à proprement parler, joué par la République Tchèque, en dehors des discussions concernant les questions européennes et les problèmes internationaux à l'instar de la question sur la politique à suivre notamment avec la Banque Centrale Européenne et c'est ce qui caractérise la politique européenne. Par ailleurs, la République Tchèque fait partie de l'Europe et travaille pour l'UE. On a continué à travailler correctement sur l'agenda de la politique extérieure, le Moyen-Orient par exemple mais aussi les préparatifs de la réunion de Copenhague sur le réchauffement climatique. A mon avis, la République Tchèque a bien préparé ces rendez-vous et en général elle a fait son travail correctement.
L'Expert: Concernant les objectifs fixés par l'UE pour ce premier semestre 2009, sont ils atteints?
Pour nos objectifs de la période actuelle, ils se résument à faire face à la crise économique et énergétique actuelle. On a commencé par un sommet réussi avec la Russie notre fournisseur en gaz et un autre avec la Chine également. Peut être qu'on n'a pas atteint tous les résultats qu'on s'était fixé, mais on a tenu deux sommets avec deux grands partenaires stratégiques avec des résultats jugés satisfaisants. D'un autre coté, on a bien continué à travailler avec les américains sur les relations bilatérales Europe-Etas Unis, surtout sur le plan de la coordination des deux politiques étrangères. Notre participation au sommet de l'Union Africaine est importante pour tous les Européens aux plans de la coopération et du partenariat ave l'UA.
L'Expert: l'Europe a-t-elle vraiment trouvé les solutions pour surmonter la crise économique actuelle?
C'est vrai que la crise économique n'est pas totalement surmontée, mais nous travaillons sérieusement et correctement et on verra sûrement les fruits de notre travail fin 2009 ou au courant de 2010.
L'Expert: Quelles sont vos attentes durant la prochaine présidence de l'UE?
La prochaine présidence de l'UE sera suédoise, qui est un pays constructif en Europe mais ne faisant pas partie de la zone Euro et c'est clairement un désavantage pour ce pays, parce que les discussions en Europe se focalisent essentiellement sur la crise économique. Pour le reste, les Suédois sont très corrects au niveau de leur adhésion à toute la politique européenne et je suis sûr qu'ils vont tout faire pour préparer un agenda qui répond à toutes les attentes de l'Europe. Pour le programme, nous aurons deux grandes réunions sur le changement climatique à Copenhague en novembre prochain et je suis convaincu que les Suédois ne vont ménager aucun effort pour réussir cette manifestation et il ne faut jamais penser qu'il y a un pays nordique qui ne regarde pas vers le sud.
L'Expert: Comment pouvez vous évaluer la coopération Tuniso-Européenne?
Nous avons de très bonnes relations avec la Tunisie et beaucoup de choses vont bien. La Tunisie profite largement de la coopération avec l'Europe et cela répond à nos attentes. Nos relations bilatérales sont excellentes, mais j'espère que dans nos discussions avec les Tunisiens, on peut trouver plus de domaines de collaboration et de coopération pour voir dans deux ou trois ans la Tunisie et l'Europe approfondir encore plus leurs relations.