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11ème Congrès international de l'Ordre des experts-comptables
Publié dans L'expert le 26 - 06 - 2009

«Les opportunités pour les pays émergents dans la conjoncture économique mondiale» étaient le thème du 11ème Congrès international 2009 de l'Ordre des experts comptables de Tunisie organisé à Tunis les 25 et 26 juin 2009, sous le haut patronage de Son Excellence Zine El Abidine Ben Ali, Président de la République.

Par le thème choisi l'Ordre du Conseil des experts-comptables marque son engagement à travers le rôle qu'il assure à participer à l'effort du dialogue et d'échange sur la crise mondiale et marquer ainsi son implication à soutenir le développement de l'économie et assurer la pérennité des entreprises.
Le thème a suscité l'intérêt de tous les participants à ce congrès dans la mesure où tous intervenants ont démontré depuis les mutations que connaît la scène internationale fortement marquée ces derniers temps par une crise économique sans précédent emboitant le pas à une crise financière qui a bouleversé le monde des affaires et des finances et mis en évidence des dysfonctionnements notamment en matière de contrôle et de régulation ainsi que la vulnérabilité qui s'en est suivie du système bancaire.

Un rôle déteminant de l'expert comptable
L'originalité du thème du 11ème Congrès international de l'Ordre des experts comptables et comme l'a souligné M. Ahmed Mansour, président du Conseil dans son allocution d'ouverture ne réside pas, à l'évidence dans l'oscultation des causes de la crise, amplement traitées, expliquées et souvent dénoncées avec véhémence, ni encore moins dans l'évaluation de ses effets et de la pertinence ou non des mesures correctives engagées par les uns et les autres.
Et M. Ahmed Mansour d'affirmer que l'objectif des experts-comptables n'est pas non plus de s'appesantir sur la responsabilité ou le manque de lucidité de la part de certains observateurs réputés être parmi les plus avisés et qui n'ont pas pu ou su prévoir ou prévenir la survenance, pourtant inévitable, de la crise, les premiers par un excès de confiance à l'égard d'instruments financiers et de produits dérivés qui se sont avérés dangereux sinon extrêmement risqués, les seconds par leur incapacité à convaincre, ou à faire entendre, à temps, leur voix aux autorités économiques et aux sphères décisionnelles.

L'expert-comptable, un professionnel au service de l'intérêt général
Dans cet ordre d'idée, le président de l'OECT a rappelé que l'expert comptable en tant que professionnel au service de l'intérêt général et en tant que conseiller privilégié de l'entreprise économique, disposant de plusieurs avantages, dont notamment la proximité par rapport aux opérations et aux opérateurs, sa formation théorique et pratique pluridisciplinaire, ses connaissances poussés dans les domaines de l'économie, du droit des affaires, de la fiscalité, des finances et de la comptabilité, en font, de facto, l'interlocuteur le plus interpellé au sujet des palliatifs à identifier et à mettre en place pour parer aux effets défavorables de la crise et des voies et des moyens les plus adéquats à employer pour en réduire l'impact sur la pérennité de l'entreprise et sur la stabilité.
Et Monsieur Ahmed Mansour de renchérir que ces traits obstructifs de l'expert comptables ont déterminées le choix du thème en raison de la responsabilité des experts comptables d'apporter, dans l'intérêt de l'économie et de celui des entreprises tunisiennes leur contribution dans l'identification d'un bon nombre d'opportunités, d'identifier, d'évaluer et de suggérer avec le concours d'éminents universitaires, des experts internationaux ainsi qu'avec la participation active de plusieurs personnalités économiques et financiers tunisiens et étrangers de premier plan. Avec pour ambition de parvenir à apporter, libérée des paradigmes, une modeste contribution: pour tirer avantage des opportunités actuellement offertes. Les économies émergentes sont appelés à stimuler leur faculté d'adaptation à la nouvelle situation économique mondiale. Le comment ? Sera à l'évidence l'exercice intellectuel le plus saisissant.

L'expert comptable concerné par les opportunités à saisir
Monsieur Selmi Feriaâ, président du Congrès et lors de son allocution a justifié le choix du thème du Congrès, mettant en exergue que même si l'économie internationale connaît des turbulences caractérisées par un ralentissement des investissements accompagné d'une baisse des indices boursiers et une régression de la production industrielle dans les pays développés, les opportunités existent pour les pays émergents en l'occurrence, la Tunisie qui a réussi à affronter intelligemment le bouleversement extérieur.
Ajoutant dans ce cadre que les experts comptables sont aussi concernés par l'identification de ces opportunités contribuant ainsi à l'approfondissement de la culture économique. Soulignant que le 11ème Congrès de l'OECT offre l'occasion d'approfondir la réflexion sur les opportunités à saisir en cette conjoncture économiques mondiale difficile.
M. Mohamed Rachid Kechiche, ministre des Finances et à l'occasion de l'ouverture du 11ème Congrès international de l'OECT a souligné que ce Congrès mis sous le haut patronage de Son Excellence le Président de la République témoigne de l'intérêt que le Chef de l'Etat porte à ces travaux est une illustration de la considération et du respect dont jouit l'Ordre des experts comptables auprès de Son Excellence pour sa contribution à l'édification d'une économie solide et pérenne, une pérennité qui se manifeste certes par la diversité du tissus économique, sa capacité d'adaptation aux changements, mais aussi à travers la bonne gestion de ses entreprises et leur pleine adhésion aux règles de rigueur et de transparence financière.
Dans ce cadre, le ministre a indiqué que la diversité des thèmes abordés lors de ce Congrès traduisent l'esprit d'ouverture de l'expert comptable sur son environnement et une conscience profonde que la pérennité de l'économie est la résultante d'une multitude de facteurs dont il faut tenir compte et qu'il convient d'intégrer dans toute approche d'analyse et dans toute recherche de solutions réellement pertinentes adaptées et conformes aux objectifs en termes d'investissements, d'emploi et donc de croissance et aux aspirations en terme de bien-être. D'ailleurs, il a noté qu'il n'y a pas de place à la résignation et la volonté de diagnostiquer la situation en profondeur pour mieux appréhender les causes de cette crise, en trier les enseignements et proposer les remèdes appropriés, est très forte et est unsigne d'optimisme et de satisfaction. C'est une volonté qui accorde autant de place et d'importance au politique à caractère national qui cela va de soi, varient selon les spécificités de chaque économie et les potentialités de chaque pays et reposent sur ses atouts et ses fragilités, qu'à la concertation internationale.

La Tunisie a maintenu toute sa capacité d'intervention
La Tunisie a ajouté le ministre des Finances, n'est bien évidemment pas à l'abri des effets de cette crise, même si cela se manifeste davantage au niveau de la sphère réelle de production et plus précisément au niveau du secteur off-shore avec le baisse des exportations, essentiellement de textile et d'industrie mécanique et électrique (14,5% sur les 5 premiers mois de 2009) qu'au niveau du secteur financier qui, du fait d'une faible implication directe dans les créneaux qui ont été à l'origine de cette crise a pu préserver son équilibre et maintenir toute la capacité d'intervention pour le financement de l'économie.
M. Mohamed Rachid Kechine a tout de même rappelé que la Tunisie a fait le pari de l'ouverture et de l'intégration dans son environnement méditerranéen, au moment opportun en concrétisant ce choix stratégique avec sérieux et détermination et aussi avec confiance dans les capacités intrinsèques de l'économie tunisienne à assimiler les réformes et les changements et à affronter la concurrence, la Tunisie de ce fait a tiré profit de cette intégration pas seulement sur le plan économique et cela n'est pas des moindres dans un pays qui n'a pas beaucoup de ressources naturelles et ne peut compter sur l'attrait exercé par un marché étendu vu le nombre limité de sa population, mais aussi sur le plan social, puisqu'à aucun moment, les principes de développement harmonieux de tous les secteurs, de toutes les régions sociales n'ont été oubliées ou mises de côté et d'ajouter que l'effort de réformes et de mise à niveau qui a accompagné le processus d'intégration à l'économie mondiale a permis une transformation profonde de notre tissu économique et social, lui conférant par une relative diversité, sa solidité et à cette approche non exclusive, sa légitimité.
C'est pour cela que la réponse à la crise et à ses effets sur notre économie, n'a pas tardé et n'a jamais mis en cause la justesse de nos choix, ni introduit la moindre ambiguïté dans notre volonté à davantage d'intégration, en témoigne, les négociations actuelles avec l'Union Européenne sur la libéralisation des services. La réponse à la crise a pris en compte deux éléments majeurs qu'il est bon de souligner.
* Le premier est que l'urgence des mesures conjoncturelles ne signifie pas pour autant, reléguer au second plan les actions structurelles de réformes et de modernisation de l'économie, qui bien au contraire devraient préparer l'après crise, surtout en interprétant correctement les signaux très positifs provenant des investisseurs étrangers qui placent la Tunisie en très bonne position dans leur panel de choix grâce à se politique clairvoyante, à la stabilité de son cadre macro-économique et grâce à certains de ses atouts, un personnel diplômé, à la faveur d'une politique éducationnelle bénéficiant d'une priorité absolue, donc facilement qualifiable, d'une infrastructure qui capitalise les efforts entreprise depuis des décennies et d'une panoplie de mesures incitatives orientant notamment l'investissement vers les zones de développement régional et les secteurs à haute valeur ajoutée et les technologies prioritaires.
Les mesures annoncées lors du Conseil ministériel présidé par le Chef de l'Etat le 23 décembre 2008 illustrent d'ailleurs ce souci et cette volonté:
- De poursuivre l'assouplissement des procédures de commerce extérieur par la mise en place du guichet unique au Port de Radès à fin 2010 et l'adoption de la liasse unique et la liasse transport pour réduire le délai de séjour des marchandises et le coût des transactions portuaires, ainsi que la réforme du tarif douanier en diminuant le nombre qui faut-il le rappeler est passé de 54 taux fin 2003 à 6 taux en 2009, et le passage à un démantèlement complet du tarif industriel avec l'Union Européenne à partir du 1er janvier 2008.
- De réduire encore davantage les formalités de création d'entreprises et de réviser les textes relatifs au registre du commerce, au code des sociétés commerciales et à la législation relative aux entreprises en difficultés.
- D'engager une évaluation du cadre général régissant les activités de service et de mettre en place un plan d'action pour la mise à niveau des activités des TIC, des services de santé, des services de transport et du tourisme ainsi que des services destinés aux entreprises.
- D'entreprendre l'aménagement de 100 mille m⊃2; de locaux et sites supplémentaires dans le cadre des extensions des pôles technologiques d'El Ghazala et de la Manouba et 100 mille autres m⊃2; pour les technopôles de Sousse et de Sfax.
- De lancer la préparation du 3ème programme de développement des exportations PDE III pour assister les entreprises à prospecter des nouveaux marchés.
* Le 2ème élément de cette approche est la distinction opérée entre les mesures de soutien destinées aux entreprises qui ont subi directement et fortement l'impact de la crise, principalement celles dont l'activité est tournée vers l'exportation, soutien exprimé sous forme de prise en charge partielle ou totale de la contribution de sécurité sociale, aide au rééchelonnement et à la consolidation de crédits pour contenir les difficultés résultant d'un retard ou défaut de paiement sur les exportations assorti d'un avantage fiscal ceci d'une part, et d'autre part les mesures de relance notamment en agissant sur les créneaux d'assurance export et de garantie des crédits pour amener les entreprises à davantage d'agressivité et de prise calculé, mais aussi à travers le renforcement des crédits d'infrastructure par une intervention renforcée du Budget de l'Etat.
Le rôle accru de l'Etat, à travers les Dépenses budgétaires prend toute sa signification quand il s'agit de dépenses d'Investissement communément désignées sous le vocable Titre II dont l'enveloppe allouée va s'accroître, en vertu du projet de la loi de finances complémentaire de 18% par rapport aux résultats définitifs enregistrés en 2008 qui s'inscrivaient déjà en augmentation sensible par rapport aux prévisions de la loi de Finances initiale de l'année dernière de 10% soit une augmentation d'une loi de finances à une autre de près de 29%.
Cet effort d'investissement au niveau du Budget de l'Etat est accompagné d'une volonté de maintenir le flux d'investissement direct étranger vers la Tunisie, résolument tournés vers notre environnement extérieur, estimant que notre pays a suffisamment d'atouts à faire valoir pour occuper une place respectable dans le benchmarking des investisseurs et initiateurs de projets.
Le terme «opportunités» utilisé en titre de cette importante manifestation ne peut avoir pour moi ni pour vous d'ailleurs qu'une résonance positive et une acception éloignée de toute interprétation considérant que la crise pourrait avantager certaines économies au dépens d'autres. L'état de l'économie mondiale, sa complexité et le niveau d'interdépendance et d'imbrication élevée entre secteurs et entre pays, l'effacement des frontières dans le processus décisionnel s'y rapportant, fait qu'aujourd'hui le salut de tout un chacun dépend de celui des autres et toute réflexion de politique économique, doit tenir compte de cette réalité.
Ce qui confère à ce terme d'opportunité sa vraie signification c'est que la crise va amener davantage de rationalité dans le processus décisionnel en matière d'investissement et de financement par un recours et une recherche plus prononcée des avantages et atouts comparatifs des divers pays. Plusieurs études ont montré que l'attrait des investisseurs est fonction d'indicateurs tels que la disponibilité d'une infrastructure et d'une logistique appropriée, d'une main-d'œuvre qualifiée, d'un climat social serein et d'un cadre macro-économique stable outre l'existence d'un marché important et d'incitations fiscales ou de coûts salariaux moindres.
Notre pays s'y prépare en continuant le processus de réformes engagé, en assouplissant les conditions d'exercice des activités, en définissant clairement le rôle des organismes de soutien et notamment celui de l'Etat en tant qu'agent économique certes premier employeur, premier investisseur, mais surtout pourvoyeur de prestations qui selon leur qualité et leur degré de pertinence au regard des besoins exprimés par les entreprises influent considérablement sur leur coûts non tarifaires en terme de délais par exemple et donc sur leur capacité concurrentielle.
C'est une condition nécessaire mais non suffisante, car tirer pleinement profit des opportunités offertes suppose aussi pour les unités de Production de se placer dans un environnement de rigueur de gestion, de respect des normes, de conformité aux lois, règlement et pratiques, de sincérité et de transparence dans la divulgation des informations financières.
C'est là la signification profonde de l'action entreprise au niveau du Gouvernement pour conférer au plan de soutien et de relance sa dimension structurelle à côté des mesures conjoncturelles. La profondeur des réformes est aussi synonyme de persévérance et de permanence et c'est une tâche qui incombe aux Experts-Comptables.
L'exigence d'une bonne gouvernance que ce soit au niveau de l'appareil de production stricto sensu, ou au niveau de la logistique de soutien ou enfin au niveau de l'Administration d'une manière générale est devenue un préalable incontournable pour bien se positionner. L'opportunité pour la Tunisie et d'avoir, plus de cinquante années durant, érigé l'éducation et le savoir en priorité absolue qui absorbe une part importante de nos moyens, cela constitue aujourd'hui un atout même si l'inadéquation entre diplômes et besoins réels de recrutement pose aujourd'hui quelques problèmes qu'une politique appropriée de formation complémentaire tend à résoudre, du moins partiellement. C'est un investissement considérable qu'il convient de fructifier, notamment en veillant à améliorer le taux d'encadrement de nos entreprises et partout ailleurs et c'est dans ce sens que plusieurs instruments ont été mis en place, et qui avec l'effort entrepris depuis plus de 25 ans à travers le Programme de Mise à niveau Industrielle (dans sa composante matérielle et immatérielle) peuvent constituer un atout non négligeable pour mieux se positionner et tirer profit non pas de la crise mais des comportements de l'après crise.
Cet effort de réformes, de restructuration et de préparation de notre économie pour saisir les opportunités d'investissement qui se présentent doit aller de pair avec notre quête continue pour l'édification d'un ensemble régional maghrébin à travers l'union de nos moyens économiques financiers et humains, qui puisse constituer un espace économique viable par référence aux ensembles régionaux avec qui nous entretenons respectivement, mais chacun de son côté, des relations denses à tous les niveaux. La Tunisie œuvre dans ce sens, sans relâche et associe ses efforts aux efforts des 4 autres pays frères avec la collaboration du Fonds Monétaire International pour vaincre tous les obstacles.
Ce qui autorise l'optimisme dans cela, c'est le fait nouveau qu'aux actions entreprises au niveau officiel s'ajoutent désormais celles du secteur privé dont le dynamisme et le référentiel essentiellement économique sont autant de facteurs pour accélérer ce processus d'intégration.
Avec plus de 80 millions d'habitants et nos capacités réunies nous pouvons faire mieux qu'un taux de croissance moyen d'environ 4% ou d'un volume d'échanges commerciaux avoisinant les 3% (8% pour la Tunisie avec les pays de l'UMA).
Lors de cette Journée plusieurs interventions ont été sujettes à un débat riche en couleur et qui a démontré encore une fois la détermination des experts comptables à jouer leur rôle dans l'économie tunisienne.


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