C'est une maladie, grave, invalidante…Ceux ou celles qui sont victimes, deviennent des « loques », incapables de bouger, ni travailler ni même marcher…J'en sais quelque chose. Feu ma mère a eu cette attaque, sournoise, brutale…Ce terme « stanket » est dans le jargon populaire depuis longtemps. C'est une maladie qui touche toutes les couches sociales…L'argent n'y peux rien. J.P Belmondo, J.Martin, Henri Salvador…et beaucoup d'autres de la jetiset ont été victimes de ce mal… Un anévrisme ou anévrysme est une dilatation localisée de la paroi d'une artère aboutissant à la formation d'une poche de taille variable. Donc il s'agit d'un caillot qui bouche une artère, provoquant l'arrêt du flux sanguin ordinaire… La rupture d'anévrisme représente environ 10% des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Lors qu'elle survient subitement, la mort est souvent inévitable. La médecine actuelle, malgré les progrès géants et les pas franchis, reste désarmée devant ces cas. Certes, des signes précurseurs peuvent attirer l'attention dans les heures et mêmes les jours qui précédent l'AVC. Les traitements existent, mais encore faut-il déceler les signes avant-coureurs… K… était un noceur, un jusqu'au boutiste : soirées arrosées, beuveries, clopes et…nervosité…Un soir, il est pris d'un malaise…son côté droit ne suit pas…Aux urgences, on n'a fait que constater les dégâts…Condamné à marcher lentement, il en a enduré le pauvre. Actuellement, il s'est « assagi »…devenu pieux…Son plus grand horreur …Ce mot si terrifiant… « Stanket »…Or médicalement, on assure que l'hypertension, par des à -coups de pression engendrés au niveau de la zone fragilisée, entraine une augmentation de la taille de l'anévrisme.
On parle d'anévrisme lorsqu'il y a perte de parallélisme entre les bords du vaisseau et que le calibre de celui-ci est supérieur à 2 fois la normale. Son diamètre peut parfois atteindre 13 cm, la normale étant de 1.5cm à 2,5 cm après 65 ans. Tous les anévrismes de l'aorte augmentent inexorablement de taille au cours du temps et le risque de rupture devient important dès que le diamètre de l'aorte dépasse 50 millimètres (taille à partir de laquelle une opération doit être sérieusement envisagée) ou si l'anévrisme occasionne des douleurs. En cas de rupture, le décès survient dans 75 à 90% des cas. Les anévrismes de l'aorte abdominale sont rares avant l'âge de 60 ans. Entre 65 et 75 ans la prévalence est de 4 à 8 %. Ils sont plus fréquents en cas d'hypertension artérielle ou de tabagisme. Les symptômes précurseurs de la rupture ne sont pas spécifiques : douleurs abdominales, dorso-lombaires, sacrées, ischémie aux membres inférieurs. Parfois le diagnostic est suspecté devant une masse pulsatile abdominale.La plupart du temps un anévrisme de l'aorte est asymptomatique. Le dépistage, le diagnostic et la surveillance reposent la plupart du temps sur l'échographie abdominale, parfois le scanner ou l'IRM. Le traitement est essentiellement préventif par chirurgie vasculaire : l'anévrisme est ouvert après clampage de l'artère, puis implantation d'une prothèse synthétique dans la lumière aortique avant de refermer l'anévrisme sur la prothèse. Depuis le début des années 1990, un traitement moins invasif par techniques endovasculaires peut parfois être proposé avec la mise en place d'une endoprothèse, à partir d'un abord chirurgical de l'artère fémorale. La mortalité à un mois de la chirugie conventionnelles est de 3 à 6 %. Les complications de cette chirurgie sont : infarctus du myocarde, AVC, colites ischémiques, insuffisance rénale, infections, amputations. Les complications de la chirurgie endovasculaire sont 5 fois plus fréquentes que celles de la chirurgie conventionnelle. Les réinterventions sont trois fois plus fréquentes que lors d'une chirurgie conventionnelle. Anévrisme du cœur Il s'agit d'une forme de cicatrice d'un infarctus du myocarde. En plus du risque de rupture, il peut entraîner : * une insuffisance cardiaque ; * des troubles du rythme ventriculaire pouvant causer une mort subite. Une forme particulière est l'anévrisme de septum inter auriculaire parfois associé à la persistance de perméabilité du foramen ovale normalement fermé à la naissance. Il peut être responsable d'accidents vasculaires cérébraux transitoires ou constitués. Anévrisme artériel hépatique C'est une lésion vasculaire circonscrite, se développant sur le trajet de l'artère hépatique, par dilatation de ses parois et communiquant avec sa lumière, à la façon d'une poche ou d'un ventre renflé. Ses causes peuvent être une malformation congénitale, une infection, ou l'athérome. Traitement de l'anévrisme cérébral Les anévrismes cérébraux rompus relèvent de la neurochirurgie et de la neuroradiologie interventionnelle : après l'artériographie cérébrale, le neuroradiologue et le neurochirurgien discutent du traitement qui doit être entrepris en urgence : * soit l'intervention chirurgicale : trépanation et mise en place d'un clip au niveau du collet de l'anévrisme) ; * soit l'embolisation de l'anévrisme (endoprothèse, si les conditions sont remplies) à l'aide de coils (petits ressorts en platine), ce qui met la protubérance hors-circuit. Le consensus n'est pas établi en cas de découverte d'un anévrisme non rompu : le traitement préventif n'est pas dénué de risque vital ou fonctionnel, et la décision doit se prendre au cas par cas. Il peut y avoir une possibilité de traitement moins invasive, par irradiation locale multi-faisceaux. Dans tous les cas, la correction des facteurs de risque (hypertension artérielle et tabac) reste indispensable. Après une rupture d'anévrisme, l'issue n'est pas forcément fatale : 2/3 des patients survivent, et environ 1/3 n'aura que des séquelles légères après sa phase de réadaptation. Mais le patient doit être traité en urgence, quelques heures à 3 jours au plus après le premier saignement, sinon une récidive survient très fréquemment. Signes précurseurs de l'AVC Selon la société française de neuroradiologie, 5 % de la population aura un anévrisme intra-cérébral. Lorsqu'il survient sans crier gare, il n'y a malheureusement souvent plus grand chose à faire pour éviter la mort subite (un tiers des cas). Cependant, des signes précurseurs peuvent attirer l'attention dans les heures et même les jours qui précèdent l'AVC, parmi ceux-ci : * des maux de tête inhabituels ; * des douleurs à l'œil ou dans la nuque ; * des nausées voire des vomissements ; * dilatation de la pupille. Prévention Un tiers des anévrismes est découvert par hasard lors d'un bilan pour des maux de tête, une échographie de la prostate, un bilan d'artérite ou un scanner abdominal ou après un traumatisme. Un médecin généraliste peut aussi repérer un anévrisme de l'aorte abdominale par une palpation du ventre qui permet de détecter une masse battante expansive suspecte. Selon des chercheurs australiens, une échographie systématique permet de diminuer les risques de 81 % chez les moins de 75 ans. Un dépistage par scanner ou par IRM devrait être proposé quand deux parents proches ont été touchés par un anévrisme et également pour les personnes atteintes de maladies du tissu conjonctif qui prédisposent aux anévrismes. Plus l'anévrisme découvert est gros, plus il a un risque de se rompre. Une intervention doit être envisagée s'il fait plus de 7 millimètres de diamètre. En deçà, il est nécessaire de surveiller son évolution