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Les fumeurs et Ramadan :
Publié dans L'expert le 12 - 09 - 2009

La cigarette est incontournable surtout, durant le mois de Ramadan. Devant le réflexe de fumer qui revient avec instance après la rupture du jeûne, la tentation est double, notamment, lors des rencontres au café avec les veillées ramadanesques.
Néanmoins, ce mois saint aide beaucoup au sevrage. Cela est dû à la résistance de l'organisme durant toute la journée, soit quinze heures de manque.

Pendant le mois de Ramadan ou non, arrêter la cigarette, doit, sans doute, apporter un changement au niveau du mode de vie du fumeur qui sera amené, désormais, à éviter tout ce qui peut lui rappeler le tabac tel que la consommation de café, thé, boissons gazeuses et la fréquentation d'espaces fumeurs et les longues veillées.
De son côté, Dr .Mounira Masmoudi Nabli, Chef de service des maladies non transmissibles à la direction des soins de base au ministère de la santé publique a déclaré, de sa part, que la famille et l'entourage peuvent beaucoup aider à combattre ce fléau qui tue chaque année 7 mille Tunisiens, soit l'équivalent de 20 personnes par jour.
En fait, les consultations de sevrage sont une expérience qui a, déjà, démarré en Tunisie, et ce, en vue d'assurer la prise en charge médicale et psychologique des fumeurs.
La consultation consiste dans la mesure du niveau de dépendance et en l'évaluation de la motivation du fumeur au sevrage. C'est un traitement à triple dépendance : chimique, psychologique et gestuelle.
Au cours de cette année, l'année de lutte anti-tabac, environ 2000 médecins opérant dans les secteurs public et privé ont été formés en conseil minimum. Ils sont chargés d'orienter les fumeurs vers les consultations de sevrage.
Ainsi, durant la même période, 105 autres médecins ont reçu une formation approfondie en matière de sevrage tabagique.

Le sevrage : une thérapie à suivre
L'Etat tunisien fournit gratuitement les substituts nicotiniques aux personnes nécessiteuses ou aux groupes à risque.
Toutefois, les médicaments anti-tabac sont prescrits par un médecin après l'examen de l'état de santé du fumeur pour assurer l'efficacité du traitement qui dure de 6 semaines à 3 mois.
Le plus important, c'est que dès le premier jour, le fumeur commence déjà à sentir la différence.
En plus, la thérapie réussit mieux quand on est en groupe.
A titre indicatif, la cigarette contient plus de 4 mille substances nocives responsables de maladies comme les cancers, les inflammations, les infarctus cérébraux et cardiaques.
Elle fait vieillir la peau et favorise le développement d'abcès et de caries dentaires…
En Tunisie, 50% des hommes fument contre 5 à 10% des femmes. De plus en plus, le tabac se répand parmi les jeunes avec une prévalence de 30 à 35 %.
De son côté, l'Etat continue à déployer plusieurs efforts qui s'orientent vers l'application stricte de la loi anti-tabac en vigueur, la sensibilisation et la promotion du sevrage, avec la mobilisation de toutes les composantes de la société civile.


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