Chargé du programme environnement et Genre initié par le PNUD en Tunisie, Dr Nasr est un ancien chercheur à l'IRA, spécialisé dans les questions de Développement des zones arides. Question : Vous avez participé aux travaux de ce séminaire. Dans quel cadre vous le placez ?
N. Nasr : Le PNUD est honoré d'être associé à cette rencontre internationale qui réunit un grand nombre de chercheurs, d'enseignants, de développeurs, de représentants de la société civile ainsi que des agriculteurs.
Les thématiques traitées dans cette rencontre sont très importantes. Plusieurs articles présentés dans ce séminaire, traitent des ressources génétiques (vigne, pommier, figuier, palmier dattier, cucurbitacées, céréale) sur le littoral. Cependant, dans le cadre de la seconde communication nationale du CCNUCC lune étude a été menée par le Ministère de l'Environnement et du Développement Durable (MEDD) avec l'appui du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) sur la vulnérabilité environnementale et socio-économique du littoral face à une élévation accélérée des niveaux de la mer due aux changements climatiques et l'identification d'une stratégie d'adaptation.
Cette étude a démontré que l'agriculture, l'industrie et le tourisme dans les zones côtières, sont de plus en plus vulnérables à l'élévation accélérée du niveau de la mer du fait de son impact sur les infrastructures côtières, les terres agricoles, ainsi que sur la quantité et la qualité des ressources en eau qui sont menacées par l'intrusion d'eau de mer dans les nappes. A cet effet, des programmes et des projets d'adaptation s'appuyant sur les résultats de recherche et sur les transferts de technologies doivent se mettre en place tout de suite.
Question : Quel rôle joue le PNUD en Tunisie en ce qui concerne les zones arides ?
N. Nasr : Le PNUD Tunisie appuie les programmes nationaux dans le domaine de lutte contre les changements climatiques et ce à travers des projets d'atténuation : économie d'énergie, les énergies renouvelables et la substitution énergétique et d'autres d'adaptation : le dernier projet a été signé la semaine dernière avec le MEDD pour l'adaptation du littoral au CC (3 Millions de $: 2010-2011 fonds du gouvernement du Japon).
En 2002, le PNUD a créé le Drylands Development Centre (DDC: Centre pour le Développement des zones arides) qui prend la relève de I'UNSQ mais qui travaille avec une approche globale de développement des zones arides. J'invite l'IRA à mettre l'adaptation de l'agriculture des zones arides au centre de ses programmes et à se rapprocher de ce centre pour le transfert des technologies et la coopération Sud-Sud.
Je dois vous rappeler que le PNUD est déterminé à poursuivre sa collaboration avec l'IRA dans les domaines d'adaptation des zones arides aux changements climatiques qui est une priorité pour le PNUD et pour la Tunisie.