Le rôle du transitaire revêt un intérêt certain car il est au centre de plusieurs activités: administratives, juridiques, logistiques et commerciales. Ceci ne l'empêche pas d'être fréquemment mal jugé, des fois par l'Administration, d'autres par les entreprises clientes elles-mêmes. Il est très souvent confondu avec le commissionnaire en douane qui joue le rôle d'intermédiaire entre le chargeur exportateur ou importateur pour assurer l'opération du transport; cette confusion est nuisible car ce qu'il fait comme travail est beaucoup plus sophistiqué qu'il ne paraît. Recourir à un transitaire est assurément rentable pour une entreprise industrielle ou opérante dans le commerce international. Il négocie avec plusieurs vis-à-vis pour comprimer les coûts, il réserve les places pour le transport des marchandises, il se charge de toute la logistique, offre une solution personnalisée selon les produits, et soulage les clients de la tâche ingrate de l'organisation de toutes les opérations d'export et d'import, c'est comme ça qu'il gagne sa vie. Car pour ce jeune dirigeant, la mission de transit représente une pièce maîtresse qui contribue à donner de la valeur ajoutée aux marchandises transportées rien qu'en répondant aux conditions de qualité et de ponctualité. C'est parce qu'il est à l'écoute de ses clients. Même si la réglementation du secteur flexible donne l'impression que notre pays est en décalage de 1 à 2 ans par rapport à l'Europe alors qu'elle devrait constamment évoluer pour accompagner le développement du secteur du commerce international. Il est temps d'accorder autant d'importance aux importations qu'aux exportations et d'en simplifier autant les formalités et les procédures, tout comme il est nécessaire de réussir les opérations de dédouanement en temps réel, car en fin de compte plus que les entreprises elles-mêmes et en cas de perte d'argent et de temps, c'est le consommateur final qui paiera les pots cassés. Du coté transitaire, il veut bien être à la page et aujourd'hui, la société de transit doit être dotée des moyens technologiques qui lui permettent de contrôler tous les documents, formulaires et papiers indispensables aux formalités inhérentes au transport de marchandises : douanes, documents d'expédition et différentes attestations, de les scanner et de photographier les marchandises en cas de besoin. En somme, elle doit, également, être bien équipée pour assurer le suivi des marchandises, leurs itinéraires ainsi que leur traçabilité. Il y procède à la gestion automatisée des stocks, ce qui est plus rentable pour les gros clients. Les rapports entre opérateurs dans le secteur du transit ne sont pas le meilleur exemple d'une coexistence sereine et de bonne intelligence: Il y a une guerre des prix et ils donnent l'impression de «s'entretuer» car il n'y a pas d'accord sur une grille des tarifs qui préserve les intérêts réciproques, c'est réellement la "gabegie" sur le terrain. Il est temps de mettre en place un code déontologique pour moraliser la profession, y mettre de l'ordre et marginaliser les intrus.