Contrairement à ce qui a été avancé par certains, l'affaire de la location d'un bâtiment sis aux berges du lac dans laquelle sont impliqués Mondher Zenaïdi, ancien ministre du Commerce, et Ridha Grira, ancien ministre des Domaines de l'Etat et le propriétaire du bâtiment, n'est pas prête pour le jugement par la Chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis. Cela est dû, au fait de ne pas permettre à Ridha Grira de présenter son pourvoi en cassation contre la décision du ministère public qu'à la fin de la semaine dernière. D'après un article publié dans le quotidien Achourouk, l'expertise a confirmé que le propriétaire du bâtiment n'a réalisé aucun profit de manière illégale et que le coût de la location était dans les normes appliquées. Le Juge d'instruction a été chargé de cette affaire, quand Mondher Zenaïdi était à l'étranger travaillant pour une organisation internationale, avant qu'il ne soit avisé des poursuites en justice engagées contre lui. Le Juge d'instruction a transmis le dossier de cette affaire au ministère public qui l'a, à son tour retransmis, tout en autorisant une expertise par 3 experts dans le domaine de construction, de location et des finances afin de préciser la valeur du mètre carré à la location dans le secteur des Berges du Lac au moment des faits. Les experts ont conclu que la location au mètre carré se fait sur la base de 106 à 134 DT en 2006, et vu que le mètre carré a été loué pour 100 DT à la même période de l'évaluation, aucune anomalie n'a été signée Après avoir examiné le dossier de cette affaire, la Chambre d'accusation a décidé de traduire devant la justice Mondher Zenaidi, Ridha Grira et le propriétaire du bâtiment et a transmis le dossier à la Chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis. Les comités de défense de Mondher Zenaidi ainsi que du propriétaire du bâtiment se sont pourvus en cassation contre la décision du ministère public. Une des Chambres du Tribunal a été chargée du dossier et l'avait examiné le jour de la grève des magistrats. Le président de cette chambre a été démis de ses fonctions, et le ministre de la justice avait déclaré qu'il est possible qu'une deuxième liste des juges qui seront démis de leurs fonctions, soit annoncée. La Chambre correctionnelle de la Cour de cassation a examiné le pourvoi en cassation et a décidé d'en rejeter la demande. Le dossier de cette affaire n'est pas encore prêt pour être examiné par la Chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis, considérant que Ridha Grira a été informé de son assignation en retard, ce qui fait qu'il ne s'est pourvu en cassation qu'à la fin de la semaine dernière.