Les pays de la Ligue arabe ont pressé le président syrien, Bachar Al-Assad, de renoncer rapidement au pouvoir en échange d'une sortie “sûre” pour lui-même et sa famille, au terme d'une réunion à Doha. Cette initiative est destinée à “mettre fin à l'effusion de sang”, à “préserver l'unité de la Syrie” et à “garantir une transition pacifique du pouvoir” dans ce pays membre de la Ligue arabe, selon le communiqué final de l'organisation publié, dimanche 22 juillet. Le premier ministre du Qatar, Cheikh Hamad Ben Jassam Al-Thani, a exhorté le président Assad à prendre une décision “courageuse” pour sauver son pays. Cheikh Hamad a déclaré aux journalistes qu'”il y a une entente sur une démission rapide du président Bachar Al-Assad pour une sortie sûre”, en rendant compte des travaux du comité ministériel arabe, chargé de la crise syrienne (qui regroupe le Qatar, l'Arabie saoudite, le sultanat d'Oman, l'Egypte, le Soudan, l'Algérie, l'Irak et le Koweït), suivi de la réunion ministérielle des pays de la Ligue arabe. Il a ajouté que les ministres avaient appelé l'opposition et l'Armée syrienne libre (ASL), formée de déserteurs et de civils armés, à mettre en place un gouvernement de transition. Ce gouvernement, qui aura pour mission de “favoriser une transition pacifique”, doit “rassembler les forces de l'opposition en Syrie et à l'étranger” ainsi que “l'autorité nationale de facto”, ont indiqué les ministres dans leur communiqué final sans préciser ce qu'ils entendent par autorité “de facto”. Ils ont, en outre, appelé l'ONU à modifier le mandat de l'émissaire international en Syrie Kofi Annan pour que sa mission soit axée sur le départ de Bachar Al-Assad et une transition pacifique du pouvoir, selon le texte.