Cinq civils ont été tués samedi 27 octobre dans un attentat à la voiture piégée sur l'artère principale de la ville de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). D'après cette ONG qui se base sur un large réseau de militants et de médecins, la voiture a explosé près d'un restaurant sur la rue principale de la ville. La télévision d'Etat a également rapporté l'explosion d'une voiture piégée dans cette ville, devant une église, sans faire état de victime. “Les bandes terroristes armées ont une nouvelle fois violé la trêve, en faisant exploser une voiture piégée devant l'église syriaque de Deir Ezzor, causant d'importants dégâts matériels, notamment à la façade de l'église”, a précisé la chaîne. Régime et rebelles s'étaient engagés à faire taire les armes durant les quatre jours de l'Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice qui a débuté vendredi, conformément à une trêve proposée par l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi. Mais après quelques heures d'accalmie, les violences ont repris faisant au moins 146 morts vendredi, 53 civils, 50 rebelles et 43 soldats, selon l'OSDH. Le commandement de l'armée a ainsi annoncé tard dans la soirée de vendredi que les forces du régime de Bachar Al-Assad “continuaient de faire leur devoir en luttant contre les groupes terroristes armés”, en référence aux rebelles, selon l'agence officielle Sana. 4 civils tué samedi Samedi, quatre civils dont un enfant ont à nouveau péri dans plusieurs régions bombardées par l'armée au deuxième jour de la trêve, selon l'OSDH. Un homme a été abattu par un tireur embusqué et un enfant a été tué par des tirs des forces loyalistes dans la province de Deraa, berceau de la révolte dans le sud du pays. Dans la région d'Alep (nord), les avions militaires du régime ont survolé pour la première fois depuis le début de la trêve théorique plusieurs villages de cette province et l'artillerie a bombardé la localité de Maaret al-Artik. La ville même d'Alep a été la cible de roquettes, et des combats intermittents ont éclaté dans le secteur de Sayyed Ali. Et dans la province de Damas, deux civils ont été tués dans des bombardements et par des tireurs embusqués. L'artillerie du régime a bombardé la ville rebelle de Douma et d'autres localités proches, faisant plusieurs blessés. En avril, une trêve négociée par Kofi Annan, le prédécesseur de M. Brahimi, avait déjà volé en éclats au bout de quelques heures.