C'est un ministre de gauche qui faisait mouche à droite avant l'éclatement des affrontements du PSG. Souvent pointé pour son laxisme et sa tolérance en matière de sécurité, le ministre de l'intérieur français, Manuel Valls a rompu avec l'image d'une gauche trop lisse et il est de loin le ministre le plus populaire du gouvernement Hollande. En Tunisie, Manuel Valls s'est fait connaître au lendemain de l'assassinat de Chokri Belaid et s'est, à ce moment, valu une véritable levée de bois de la part des islamistes lorsque il a révélé « la montée d'un fascisme islamique ». Ennahdha s'était insurgée alors contre l'ingérence française dans ses affaires intérieures. Et une fois encore Manuel Valls promet de faire du bruit. Cinglant, il jette un pavé dans la mare. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le ministre de l'intérieur français appelle à combattre l'islam radical en Tunisie. Se défendant de tout amalgame entre « islam et islamisme », Valls affirme, sans concessions, que « la violence qui s'exerce aujourd'hui au nom de l'islam radical est une réalité qu'il faut combattre ». « Ce qui se passe en Tunisie me donne, je crois, raison » précise-t-il.