L'assemblée générale extraordinaire restreinte du syndicat national des forces de sécurité intérieure s'est tenue, vendredi à Sousse, en présence des secrétaires généraux des syndicats de base des syndicats régionaux, et des présidents des délégations des différents corps des services pénitentiaires, de la protection civile, de la garde nationale et de la police. A la fin de la réunion, un communiqué a été publié pour énumérer les décisions prises à l'occasion, et dans le but de contrer le péril terroriste qui s'installe dans le pays. Les principales décisions ont été : 1) Le soutien inconditionnel du peuple tunisien dans ses revendications et ses mouvements pacifiques. 2) L'engagement à protéger le peuple tunisien du danger terroriste qui le guette. 3) Demande du remplacement sous 48 heures des directeurs généraux du ministère de l'intérieur qui ont été nommés suivant leur allégeance au parti au pouvoir. 4) Permission aux agents de sécurité de porter leurs armes individuelles en dehors des horaires de service. 5) Création d'une cellule de crise indépendante qui gérera le dossier du terrorisme et qui travaillera indépendamment des directives du gouvernement. 6) Assurer la protection rapprochée des magistrats en charge des dossiers du terrorisme. 7) Libération des agents de l'ordre qui avaient été injustement emprisonnés dans les affaires en relation avec la révolution. 8) Annuler les poursuites contre les responsables syndicaux suite aux incidents de l'Aouina. 9) Ouvrir une enquête pour étudier les derniers recrutements des forces de l'ordre depuis 2012. 10) Réintégration des agents et cadres de la sécurité intérieure qui avaient été limogés au lendemain de la révolution. 11) Intenter un procès contre le chef du gouvernement et contre ceux que révèlera l'enquête pour le meurtre, dernièrement, des agents de la garde nationale et de la police. 12) Porter plainte contre le président des LPR pour menaces de mort à l'encontre des agents de l'ordre. Le communiqué précise qu'en cas de non satisfaction de ces revendications, les agents des forces de sécurité intérieure passeront aux autres formes de revendication et manifestation.