Le premier qui a choisi ce nom à cette immense bâtisse qui tranche avec l'oasis qui l'entoure, ne savait pas qu'il lui donnait un nom prémonitoire, et que cette unité hôtelière était vouée à une longue, longue carrière pleine de contradiction et de contraste comme le laissait prévoir ce nom porteur de contradiction en soi. En effet, rien en théorie, ne peut lier Sahara et plage, ni de par les contrastes qui séparent les deux lieux, ni par la différence de climat et d'air qui caractérisent les deux endroits. Et c'est ainsi que naissait le mythe « Sahara Beach », en dissonance totale avec son entourage. Il naquit dans les rêves de feu Aziz Milad, qui ne recula pas devant le travail qui fut herculéen et érigea ce bastion du renouveau du tourisme balnéaire en Tunisie, tourisme qui sera toujours redevable, quelque part, à ce pionnier. Ce fut un hôtel qui se tailla la part de lion des marchés locaux et internationaux dès son démarrage. Il devint la destinée privilégiée de tout un chacun, des touristes comme des locaux qui y recherchaient le temps d'un verre, une évasion dans le temps et dans l'espace. Et la saga continue toujours, de plus belle sous la houlette de Karim Milad, en digne successeur de son père, qui veille au grain, entouré d'une équipe jeune et ambitieuse qui a fait de l'excellence son défi. Une équipe qui, inspirée peut-être par le nom de l'institution, porteur en soi de contraste, s'est fait un point d'honneur de s'inscrire à contre-sens de la conjoncture, et de faire l'exception, en ces temps de disette, contrastant avec la situation désolante de nombreuses unités hôtelières à la dérive. Cet hôtel continue, donc, contre vents et marées, à faire son petit bonhomme de chemin, réussissant à tirer son épingle du jeu, offrant à ses visiteurs une ambiance vivante et revigorante qui ferait rougir d'envie les plus flambants des nouveaux hôtels. L'excellence, le Sahara Beach ne la veut pas, uniquement en chiffre, il la recherche aussi en qualité. Il la recherche, et il l'obtient, en réussissant à fidéliser une clientèle pourtant des plus exigeantes, et malgré la concurrence acharnée de ses voisins. Cette réussite, l'hôtel la doit, essentiellement, au dévouement de son équipe dirigeante qui gravite autour de Chokri Kraïni le directeur général, qui a su faire de cette bâtisse d'un autre temps, un lieu de villégiature couru par tous et qui sait, surtout, tenir ses promesses. Une belle leçon pour « certains ». Une leçon qui dit qu'il faut laisser les jeunes travailler. Eux seuls connaissent, et donc, savent satisfaire les désirs et les revendications des jeunes. Eux seuls savent être d'actualité. Eux seuls, savent transformer un mirage en réalité. Eux seuls savent créer et faire fleurir une plage en plein cœur du Sahara.