Après le « Sheratongate », le « Qatargate ». L'ancien gouvernement d'Ali Lârryedh pourrait être éclaboussé par un nouveau scandale de corruption après le boomerang de l'affaire du don chinois détourné par l'ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem. Invité cet après-midi sur les ondes de Shems Fm, le rédacteur en chef du journal « Achâab », Youssef Oueslati, a révélé l'existence d'un don qatari mis au profit d'associations caritatives proches du mouvement Ennahdha et du CPR. D'une valeur 75 millions de dollars, environ 120 millions de dinars, ce don a été placé dans un compte secret, une « caisse noire » gérée par des partis proches de la Troïka alors qu'il devait être versé dans le trésor public. Ce don a ensuite été mis à la disposition d'associations caritatives avec l'approbation de l'ambassade du Qatar. Néanmoins, La direction actuelle du ministère des Affaires étrangère a gelé ce don, étant destiné aux caisses de l'Etat. Le journaliste a précisé que chaque don signé par l'Etat tunisien doit être alloué au trésor public. Mettre cet agent au profit d'autres organismes est considéré comme un délit de détournement de fonds publics. Youssef Oueslati a cité plusieurs associations tirant profit de ces dons à l'instar de l'association ‘Al Khairia Ettounssiya' (Tunisia Charity) présidée par le frère du secrétaire général du CPR, Imed Daimi , Al Taawon wal Tawasol Al Ijtimaii' ( Solidarité sociale) présidé par Nejib Karoui, fils de l'ancien Premier ministre Hamed Karoui et l'association ‘Marhama' présidée par un membre du Conseil de la Choura. Et d'ajouter que cet argent est exploité dans le financement des campagnes électorales. Ce scandale touche de près l'ancien chef du gouvernement, Ali Lârryedh, et l'ancien ministre des Affaires étrangères, Othmène Jerandi, qui se trouve aujourd'hui mêlé aux turpitudes de la Troïka malgré son étiquette d'indépendant.