On dirait que certains se sont juré d'affamer les tunisiens ! Certains de nos illustres politiciens se sentiraient investis d'une noble mission. Celle d'anéantir tout espoir de relance, après qu'ils aient eu tant de mal à mettre à sac les ressources du pays. C'est à se demander pourquoi on a fait tant d'histoires à propos de la nomination d'un chef de gouvernement (en principe) indépendant, et le choix d'un cabinet de technocrates, si à la clef, tous ces ministres, jomâa à leur tête, vont être freinés dans le moindre élan qu'ils vont entreprendre pour faire relever le nez au pays en déperdition. Il faudrait savoir si Mahdi Jomâa a été choisi pour réparer les dégâts, oui ou non ? Car si c'est le cas, il faudrait bien que ces lumières de politiciens, dont le sort nous a flanqués, le laissent travailler et lui laissent les coudées libres, dans l'espoir qu'il puisse, ne serait-ce que partiellement, réparer les dégâts qu'ils ont occasionné aux finances du pays. Car ces honorables messieurs-dames ne doivent pas perdre de vue le fait que la situation désastreuse dans laquelle se trouve le pays actuellement est bel et bien leur œuvre, et le fruit de leur « compétence ». Mais non ! Au lieu de cela, ces messieurs-dames toujours montés sur leurs grands chevaux, s'appliquent à miner tout travail qu'il entame et toute tentative de repêchage qu'il entreprend. Tout cela au nom de leurs principes de politique rigide moyenâgeuse, d'exclusion et d'isolationnisme. On a beau leur assurer que la survie de l'Etat dépend étroitement des devises que pourrait ramener une bonne saison touristique, et que le tourisme tunisien est otage d'une situation sécuritaire suffisamment frileuse, et qu'il ne faudrait, surtout pas, en rajouter... Rien à faire, ces messieurs-dames font tout un cirque à cause d'une douzaine de touristes juifs qui ont été autorisés à entrer sur le territoire. Et pour cela ils exigent d'auditionner les membres du gouvernement coupables de cet « outrage ». Le tout, bien évidemment, repris en fanfare par les médias et étalé par ces honorables messieurs-dames sur tous les plateaux de télévision. De quoi être sûrs que la saison du pèlerinage d'Al ghriba soit un échec cuisant. Rien à foutre si la saison touristique entière dépend directement de la réussite de cette manifestation séculaire, comme s'époumone à le répéter Mahdi Jomâa. Rien à faire, ils restent intraitables sur ce sujet. Mais ce qui est drôle, c'est que ces messieurs-dames croient que les tunisiens sont amnésiques, et qu'ils ont certainement dû oublier les chaudes accolades et entres embrassades que ces mêmes politiciens ont eu avec leurs « amis » juifs, devant les caméras du monde entier, du temps où il faisait bon de se présenter dans l'habit de ceux qui prônent la modération et le modernisme quitte à flirter avec la « normalisation » tant incriminée de nos jours. Sérieusement, l'histoire confirme de plus en plus les scénarios dont avaient averti, auparavant, certains observateurs, et qui consistent à affamer le citoyen et à l'appauvrir pour mieux pouvoir le gouverner !