Tunisie – Ghannouchi délaisse les urnes et compte sur les USA pour revenir au pouvoir En visite à Washington, le président du parti islamiste tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi, a appelé les USA à soutenir la « démocratie » en Tunisie. Entendre par là, soutenir Ennahdha. Puisqu'Ennahdha est synonyme, pour eux de « garant de la démocratie ». Et c'est le plus simplement du monde que le Cheikh Rached Ghannouchi s'en est allé aux Etats Unis pour essayer de refaire avaler la couleuvre aux américains, et les convaincre de l'ancienne « fable » à laquelle ils avaient, un instant, cru, et qui a conduit le monde au bord de l'abîme, comme ils sont forcés de le constater de nos jours. La fable qui dit que l'Islam politique est la solution à tous les maux du monde, qu'il est un rempart contre la montée de l'extrémisme religieux, qu'il prône le traitement radical de la montée du Jihadisme par le développement et l'équité sociale. D'ailleurs, pour étoffer sa thèse, Ghannouchi n'a pas hésité le moins du monde pour vanter l'exemple « hyper réussi » de la Tunisie du temps où elle a été gouvernée par les islamistes, qui ont eu la gentillesse et la largesse de partager le pouvoir avec les laïcs modérés, ce qui a produit, selon ses dires, un mélange savant qui avait su fournir du pain aux pauvres et donner du travail aux chômeurs, de façon à couper les ponts aux maudits recruteurs du jihadisme. Et dire qu'il prend les américains pour des sots ! Ou pour des aveugles, sourds et abrutis ! Comment peut-il espérer leur cacher que son parti a pillé l'argent du peuple et l'a donné à ses terroristes fraichement sortis de prison ? Ou leur cacher que ses lieutenants ont excellé en matière d'embrigadement et d'envoi des jeunes tunisiens s'entrainer à la guerre en Libye avant de les propulser sur le front en Syrie ? Comment peut-il croire qu'il vont gober son histoire de cohabitation miraculeuse et réussie entre les islamistes et les laïcs, alors que ce mélange à donné naissance à un cocktail explosif de haine, de malversations de tous genres et d'incapacité politique, et surtout, diplomatique qui a vite fait de replonger la Tunisie dans les ténèbres moyenâgeuses et l'isolement diplomatique complet d'avec son entourage au profit de supposées relations avec de lointaines contrées qui n'avaient pour but que de pomper le peu de richesses qui restaient dans le sous-sol tunisien ? Et dire, aussi, que le Cheikh se compare, ainsi que sa joyeuse troupe et les mois qu'ils ont passés au pouvoir, à une fleur du printemps arabe. Et de poursuivre qu'une seule fleur, ne suffisait pas pour faire un printemps, d'où sa requête auprès des enfants de l'oncle Sam, d'une seconde chance, pour ajouter encore des « fleurs » au bouquet printanier qu'il espère concocter. C'est qu'il semble en proie à un grave délire le Cheikh en raisonnant de la sorte. D'abord comment peut-il se permettre d'annoncer ouvertement qu'il mise tout son espoir en le soutien de puissances étrangères, alors qu'il est sensé s'en remettre au verdict des urnes chez lui. Ensuite comment peut-il croire qu'il va réussir à faire gober une deuxième fois sa couleuvre aux américains. Ne pense-t-il pas qu'ils ont des yeux et des oreilles pour voir et entendre ce que les islamistes avaient occasionné comme dégâts à une échelle planétaire ? Pense-t-il sérieusement que ces américains étaient amnésiques au point d'oublier le massacre, évité de justesse, qui allait se perpétrer avec la bénédiction d'Ennahdha à leur ambassade à Tunis ? Et puis comment, surtout, ose-t-il leur tenir ce discours mielleux et déclarer en même temps à qui veut l'entendre que lui et son parti vont donner l'asile politique aux membres de la confrérie des frères musulmans bannis de partout, et que lui et sa confrérie ne sont pas, du tout, d'accord pour mener une guerre contre les formations terroristes d'Al Qaïda et de DAECH ? De toutes les manières, cette visite aux USA ainsi que ce discours n'augurent rien qui vaille, et laissent prévoir que le scrutin en Tunisie a déjà été, quelque part, tranché, et que cette « fleur du printemps arabe » va, au bénéfice de quelque subterfuge, rempiler, et se positionner comme « pauvre victime » d'une contre révolution contre « la légitimité », quand elle se fera laminer par une population exaspérée et désespérée qui n'hésitera pas à sortir pour exiger le départ de ces néo-dictateurs. Et çà serait dans cette optique qu'Ennahdha préparerait l'opinion publique américaine, que çà n'étonnerait personne !