La lune de miel entre le parti islamiste Ennahdha et le Congrès Pour la République semble toucher à sa fin. A la remorque du mouvement islamiste depuis trois ans, le CPR se fait aujourd'hui désavouer par son mentor. Dans une longue tribune publiée aujourd'hui sur sa page « Facebbok », le conseiller politique de Rached Ghannouchi, Lotfi Zitoun, répond à Adnène Manser, Directeur du cabinet présidentiel et chargé de la campagne du président sortant, Moncef Marzouki. En visite au gouvernorat à Béjà la semaine dernière, Lotfi Zitoun avait exposé sa vision de la bataille livrée aujourd'hui entre les partis politiques. Estimant que le pays en a fini avec les clivages identitaires, le conseiller politique du président d'Ennahdha a recentré le débat autour des projets et non de l'identité étrillant ceux qui veulent diviser le pays en deux camps: celui du 7 novembre en opposition à celui de la révolution. Visiblement médusé, Adnène Manser s'est vu la cible de cette déclaration et s'est fendu d'un long réquisitoire contre Lotfi Zitoun s'attirant une nouvelle offensive de ce dernier. Le Directeur du cabinet présidentiel a, dans une déclaration précédente, opposé le 7 novembre et le 18 octobre. « Si tel était le cas, on aurait à se ranger derrière Ahmed Néjib Chebbi, artisan du 18 octobre par la grève de faim historique qu'il a initié avec plusieurs autres militants et où le CPR était absent » tance Zitoun Candidat à la fonction suprême, Ahmed Nejib Chebbi n'a pas adopté ce discours de division sachant le devoir de rassemblement qui lui incombe, poursuit-il rappelant au passage Manser qu'Ennahdha n'a pas encore choisi quel candidat soutenir à l'élection présidentielle dont la campagne n'a pas encore commencé. Autre précision, le conseiller politique de Rached Ghannouchi précise que le soutien d'Ennahdha sera conditionné par le souvenir qu'e lui aura inspiré chaque candidat. Ce qui est tu aujourd'hui par devoir de réserve sera dévoilée demain, conclut Zitoun dans un rappel en guise pique.