Le porte-parole de la campagne électorale de Moncef Marzouki, Adnèn Manser, était ce vendredi l'invité de l'émission Midi Show sur Mosaique Fm où il a commenté la polémique du jour se rapportant à ses décisions de signature et est revenu sur la campagne du président sortant. Polémique autour de la signature : Manser a d'abord démenti les signatures de décisions après sa démission du cabinet présidentiel. « Comment peut-on signer une décision sans être en poste officiellement? » s'est interrogé l'ancien porte-parole de la présidence de la république, ajoutant que les documents ont été signés le 22 octobre, soit quelques jours avant sa démission. Débat de l'entre deux tours : Esquivant la question sur le bilan du président sortant, Adnèn Manser a insisté sur l'organisation d'un débat télévisé entre les candidats afin qu'ils puissent présenter leur programme pour le prochain quinquennat. « Il est inconcevable que les deux concurrents discutent, chacun de son côté, on n'a aucun problème personnel avec Essebsi, on ne comprend pas ce refus d'un face à face devant tout le monde ». Manser a, par ailleurs, ajouté que Moncef Marzouki travaillera et cohabitera avec n'importe quel gouvernement. Ingérence : Interrogé sur la question de la politique étrangère et l'ingérence du président sortant dans les dossiers syrien et égyptien, Adnene Manser a indiqué que la Tunisie est le premier pays à prendre une position sur la Syrie et à soutenir le peuple égyptien lors de la révolution. Il a nié toute ingérence de la part de Moncef Marzouki dans les affaires internes des pays voisins et amis soulignant que Marzouki avait proposé une médiation entre les différentes parties pour la réconciliation pacifique. Position du Front populaire : Le porte-parole du candidat Marzouki exprimé sa surprise quant au communiqué du Front Populaire qui appelle à « barrer la route à Marzouki pour ne pas revenir au Palais de Carthage ». « On dirait que ce communiqué n'a pas été écrit dans les locaux du Front (…) je considère cette position comme paradoxale avec les principes de la gauche ». Fraude et transparence des élections : Sur les remises en cause répétitives de la neutralité de l'ISIE, Manser a affirmé que son camp reconnaitra les résultats à une seule condition : qu'elles soient transparentes, a-t-il martelé insinuant que leur adversaire Béji Caïd Essebsi est impliqué dans plusieurs fraudes à l'époque de Ben Ali et Bourguiba.