C'est de ces termes qu'a qualifié le secrétaire général du syndicat des prisons, Habib Rachdi, la prison civile d'Al Mornaguia, la plus grande du pays, en termes de nombre de détenus et en sa qualité de prison regroupant la majorité des éléments terroristes qui avaient été arrêtés. C'est ainsi que Habib Rachdi a, une nouvelle fois, tiré le signal d'alarme pour attirer l'attention sur ce qui se trame derrière les murailles de la prison. Il a accusé de graves dépassements, des conseillers de l'ex-ministre de la justice, Noureddine Bhiri, certains avocats de même qu'un nombre d'agents corrompus du corps pénitentiaire. Rachdi a assuré que les terroristes détenus à la prison sont toujours en contact téléphonique et autre avec leurs complices qui courent toujours, et ce avec la complicité des personnages cités plus haut. Il a ajouté, que les services spéciaux de la sûreté ont, dernièrement, intercepté des communications suspectes entre des détenus et des complices en dehors de la prison, et que les responsables sécuritaires ont pris un certain nombre de mesures dissuasives envers ces agents « collaborateurs », mais que ces dérives persistent toujours grâce à la collaboration de certains avocats au cours de leurs visites à leurs clients. Les responsables ont aussi pris certaines mesures pour empêcher l'évasion massive de détenus terroristes de la prison d'Al Mornaguia, dont il aurait été question dans certaines communications, en installant, entre autres, des blindés devant et autour des bâtiments de la prison. Rachdi a ajouté qu'il y a de nombreux personnages qui sont complètement étrangers à l'institution qui continuent d'y accéder librement, ceci datant depuis l'époque de la Troïka, jadis au pouvoir. Ce qui permettait aux terroristes incarcérés de se maintenir au courant de ce qui se passait dehors, tout en participant à ces complots de là où ils étaient, c'est-à-dire de leurs cellules. Rachdi a, par ailleurs, déploré le fait que plusieurs agents de la prison continuent à rendre de menus services illégaux au profit des détenus terroristes, malgré la dernière décision de l'administration de sévir contre sept d'entre eux qui avaient été confondus de tels comportements. Ces mêmes comportements répréhensibles sont aussi effectués par certains avocats qui font disposer les détenus de téléphones portables pour coordonner avec leurs complices dehors, tout en se cachant, pour se faire, derrière des prétextes de respect des droits de l'homme. Quant aux conseillers de Bhiri, Rachdi a précisé qu'ils visitaient souvent la prison, du temps de la Troïka, pour des prétextes de missions, et qu'ils demandaient toujours de rencontrer des détenus terroristes et s'entretenaient avec eux en tête à tête. A la lumière de ces révélations, Rachdi à qualifié la prison d'Al Mornaguia de vraie bombe à retardement qui risque de sauter à n'importe quel moment. Et il s'est adressé au gouvernement actuel ; mais surtout au futur gouvernement, pour leur demander de réagir à cet état de choses et d'y remédier au plus vite, vue la gravité de la situation, comme il les a appelés à identifier les coupables de ces dépassement et les punir en conséquence.