Le secrétaire d'état chargé des questions sécuritaires, Rafik Chelli a évalué la situation sécuritaire en soulignant qu'elle se répartit sur deux axes. Le premier constitue le dossier de la lutte contre le terrorisme alors que le deuxième concerne la situation au sud du pays. Dans un entretien accordé au journal « Al Maghreb », Rafik Chelli a indiqué que la surveillance a permis le démantèlement de plusieurs cellules terroristes dormantes et la mise en échec de projets d'attentats. Il a ajouté que ces cellules comptaient des combattants de l'EI. Dans le même contexte, Rafik Chelli a estimé le nombre de revenants à environ 500 individus. « Certains ont renforcé les rangs d'Ansar Chariâa puisque ils partagent la même idéologie, d'autres ont été arrêtés outre ceux qui ont exercé leur influence sur les jeunes et les ont persuadé d'effectuer le jihad » a-t-il affirmé soulignant que le MI a empêché environ 1000 jeunes de départ vers la Syrie. Interrogé sur l'avortement d'un vaste attentat terroriste, Rafik Chelli a indiqué qu'ils voulaient s'en prendre à des institutions publiques et sécuritaires expliquant la stratégie de ces groupes. « Ils s'attaquent en premier lieu à l'appareil sécuritaire et visent en second lieu la société civile », a-t-il précisé. Rafik Chelli a, par ailleurs, assuré l'amélioration de la situation sécuritaire dans le sud après l'ouverture du poste frontalier de Ras Jedir soulignant que des rapports sécuritaires indiquent le retour de plusieurs groupes takfiristes s'étant entrainé en Libye.