Les grèves et boycotts des enseignants du secondaire durant l'année scolaire 2014/2015 pour obtenir des augmentations de salaire et des réformes du système éducatif ont failli déboucher sur une année blanche en raison de la longue durée de ce mouvement social qui a fait capoter les examens d'évaluation du 2ème trimestre. Pour parer à cette situation après l'accord conclu entre le syndicat de l'enseignement secondaire et le ministère de l'Education, les deux parties ont convenu de fusionner le deuxième et troisième trimestre tout en procédant à certaines dispositions comme le choix de la meilleure note dans ce qui est considéré comme la seconde période afin de ne pas trop léser les élèves. Les élèves ont payé les frais Pour de nombreux parents d'élèves se sont les élèves qui ont fait les frais du mouvement social des enseignements car ils sont les principales victimes de ces débrayages de professeurs ponctuées par de pertes de cours et de concentration. Ainsi, dans ce micro-trottoir que nous avons réalisé, un homme affirme sans ambages que c'est l'élève notamment celui qui est faible aussi bien sur le plan des capacités cognitives que sur le plan des moyens matériaux qui a été lésé. Les élèves qui n'ont pas réalisé de bonnes moyennes durant le premier trimestre et dont les parents, issus de milieux modestes, sont incapables de leur offrir des cours de rattrapages, sont les premiers perdants de ces grèves des professeurs car ils pourront difficilement remonter la pente pour améliorer leurs notes. Selon lui, ces élèves comptaient sur les efforts qu'ils sont appelé à doubler pour améliorer leur note lors du second trimestre. Au contraire ceux qui ont l'habitude d'obtenir des notes de 15 et plus et dont les parents peuvent leur offrir de multiples cours de rattrapage n'ont pas de souci à se faire et vont tirer leur épingle du jeu. Pour cet autre parent d'élèves, le mouvement des professeurs a affecté les élèves et leur moral perturbant le bon déroulement des cours d'autant plus que le niveau de l'enseignement a continué sa tendance à la baisse. Un autre intervenant a réclamé la mise en place d'une véritable stratégie pour promouvoir l'enseignement Tunisie et lui donner toutes ses lettres de noblesses. Fusion des deux trimestres Reconnaissant les impacts négatifs qu'ont pu laisser les grèves sur la situation des élèves, le porte-parole du ministère de l'Education Mokhtar Khalfaoui, a affirmé que ce mouvement a fait perdre aux élèves leur concentration en raison des perturbations qui ont touché les cours et le contrôle continu. Il a ajouté que le ministère a veillé tant bien que mal à assurer la réalisation de deux principaux objectifs, à savoir, préservation de la qualité de la formation et maintenir la qualité du système d'évaluation. C'est ainsi qu'il a été décidé de fusionner le deuxième trimestre au troisième trimestre soit l'intervalle de temps qui s'étale du 25 décembre au 3 mai, a ajouté Mokhtar Khalfaoui précisant que des dispositions ont été introduites afin de ne pas léser l'élève en donnant au professeur la possibilité de retenir parmi les notes portant sur cette deuxième période la meilleure note obtenu par l'élève. En ce qui concerne le calcul de la moyenne général il se fera comme suit : moyenne du 1er semestre multiplié par 1 et moyenne de la deuxième période fois 2 le tout sur 3. Evoquant l'accord conclu avec les enseignants du secondaire que certains, a-t-il dit, ont qualifié de coûteux pour les caisses de l'Etat au moment où les réformes de fonds sont engagées partout, Khaled Khalfaoui a affirmé que ministère de l'Education a estimé qu'il s'agit d'un investissement dans l'avenir du secteur. Il a annoncé qu'un congrès national inclusif avec la participation de l'UGTT, de la société civile et des acteurs de l'Education sera organisé le 23 avril pour discuter de la réforme de l'enseignement qui sera lancée par le secteur. Entêtement du Syndicat Pour le secrétaire général du syndicat des enseignants du secondaire, Lassaad Yacoubi les professeurs ont obtenu gain de cause en refusant de céder leurs droits où d'accepter d'être incluant dans les négociations salariales qui ont lieu dans le secteur public. Il a ajouté que les enseignants du secondaire bénéficieront également des majorations qui seront accordées au fonctionnaire du secteur public étant donné qu'ils font partie de ce secteur, soulignant la disponibilité des professeurs à mener des batailles pour obtenir leurs droits.