La Tunisie est en passe de livrer une guerre sans merci contre le terrorisme et les terroristes. Et il s'agit, là, d'une guerre de survie, où la Nation joue son existence même, face au péril de DAECH et consorts. Et dans ce genre de guerre, la Nation doit se doter de tous les moyens susceptibles de lui faire gagner des points, et d'asséner des coups à l'ennemi. Un ennemi qui évolue sous silence au sein même de la société, tel un cancer. Un cancer difficile à diagnostiquer, mais pourtant, pas trop difficile à prévenir, du moment qu'on commence à connaitre ses « facteurs favorisants » comme disent les médecins. Et les premiers éléments qui sont sortis des enquêtes menées auprès des nombreux suspects arrêtés en rapport avec des affaires de terrorisme, c'est que pas moins de 30% des jihadistes tunisiens, évoluant aussi bien sur les fronts de Syrie et d'ailleurs, que sur le territoire tunisien, sont des étudiants et des élèves. Par ailleurs, il s'est avéré que le milieu universitaire reste assez hermétique aux services de renseignements, depuis l'abolition du département de la sûreté universitaire eu lendemain du 14 janvier 2011. Et la dernière expérience du terroriste de Sousse a pu montrer a quel point, il pouvait y avoir de divergence entre ce que tout le monde sait dans l'enceinte de l'université, et ce qui est noté sur les fichiers de la sûreté. Puisque ce sombre individu était archi connu dans la faculté comme étant un activiste islamiste violent, qu'il fréquentait une mosquée hors de contrôle à Kairouan, et qu'il était en contact avec un groupe de mercenaires salafistes agressifs, aux quels il avait fait appel à un certain moment pour « intimider » ses adversaires « laïques » au sein de la faculté, alors que sur les registres de la sûreté, il n'y avait rien qui laissait penser à chose pareille, et il était « étiqueté » comme jeune sans histoires et sans passé ni appartenance idéologique particulière. Donc pour parer à ce que de telles situations ne se reproduisent, et pour avoir à l'œil ce genre d'individus, une des premières recommandations des sécuritaires, dans le cadre de l'amélioration des moyens de lutte contre le terrorisme, suite au dernier attentat de Sousse, a été la proposition de remettre à l'ordre du jour les services de sûreté universitaire. Mais, cette recommandation risque fort de ne pas aboutir, vue l'opposition nette et indiscutable à la quelle elle est confrontée de la part des syndicalistes des enseignants du supérieur et des chercheurs, qui, comme le montrent leurs déclarations ci-bas, s'opposent farouchement à la réimplantation d'un service sécuritaire sous n'importe quelle forme dans les universités, sous prétexte que ces policiers vont pouvoir les surveiller « eux », et réduire de leur liberté d'action. Et quant à savoir ce qu'ils proposent comme solution de rechange dans cette circonstance catastrophique, dans le sens de faciliter le travail des services de sécurité dans la lutte contre le terrorisme, ils se contentent de promettre de s'occuper eux-mêmes de leurs étudiants et de mieux les encadrer, avec de nouveaux programmes d'enseignement axés sur les valeurs humaines et sociales. Tiens donc ! Dons, voilà ! Maintenant, les tunisiens vont pouvoir dormir sur leurs deux oreilles, puisque nos brillantissimes chercheurs universitaires veillent au grain. Et, désormais, aucun étudient ne pourra échapper à leur vigilance et à leur savoir faire en matière de persuasion, pour abandonner touts ces idées macabres de terrorisme et de meurtre !