La ville de Ghannouch à Gabes connait, depuis, déjà plus qu'un mois, l'éclosion d'un foyer d'épidémie de fièvre typhoïde. Les citoyens, relayés par des composantes de la société civile, ont tiré la sonnette d'alarme depuis un certain temps, et ont déploré l'absence de réactivité de la part des autorités régionales, et notamment, de la direction régionale de la santé. Il aura fallu attendre que le nombre de cas atteigne les quarante (selon les déclarations du ministère de la santé) pour que ses services « compétents » se mettent en branle, et commencent le travail. Un travail qui aurait du se déclencher, automatiquement, dès la suspicion du premier cas, et même bien avant, si les autorités sanitaires régionales avaient fait leur travail de prévention comme il se devait, en suivant de plus près les points de ravitaillement des citoyens en eau de boisson. Mais ce n'est que maintenant, que le ministère de la santé daigne réagir à la situation qui risque de déraper et de devenir incontrôlable. Et c'est aujourd'hui que le ministère de la santé a publié un communiqué pour assurer que ses services suivent l'évolution de la situation de près. Chose très improbable, puisqu'un suivi rapproché du foyer depuis son éclosion aurait, assurément, permis de le circonscrire dès les tout premiers cas, et aurait permis de traiter l'entourage des premiers malades, de même que l'identification de la source de contamination, et son traitement. Mais il faut croire que le ministère de la santé était préoccupé par d'autres priorités que seuls ses hauts cadres peuvent connaitre.