L'UGTT a rejeté la proposition du chef du gouvernement d'Union nationale de geler les augmentations salariales. L'Union Générale Tunisienne du Travail a opposé un refus catégorique à Youssef Chahed sur sa proposition de gel d'augmentations salariales de 2017 à 2019. Dans un communiqué rendu public ce 5 octobre, la centrale syndicale a affirmé qu'a l'issue de la réunion de la commission 4+4, de l'examen des propositions du gouvernement pour palier à la crise des finances publiques et du blocage des négociations pour les augmentations dans le secteur privé, il a été décidé de rejeter catégoriquement les propositions du chef du gouvernement concernant le gel des salaires de 2017 à 2019. L'UGTT a, ainsi, exprimé son refus de tout report des accords conclus soulignant que tout recul en matière d'application entrainera des conséquences désastreuses sur le climat social. L'UGTT a jugé que la non-application de ces accords représenterait une atteinte au sérieux des négociations, une menace à la paix sociale et un abandon de l'accord de Carthage. L'UGTT considère que la partage des taches est un principe fondamental. Toutefois, la centrale syndicale a rappelé que les salariés s'acquittent de leurs devoirs directement et qu'il est inadmissible de les taxer davantage au vu de la détérioration de leur pouvoir d'achat et de la dégradation de la qualité des services sociaux (logement, transport, éducation et santé). L'UGTT a appelé à établir les règles d'une fiscalité juste et équitable et à sévir contre les mauvais payeurs d'impôts. Si elle reconnaît que la proposition de la loi de finances pour l'année 2017 prend en considération les classes à faibles revenus, elle estime qu'elle accentue la pression sur la classe moyenne tout en l'allégeant sur les catégories aisées. La centrale syndicale a, par conséquent, pressé le gouvernement de mettre en pratique les leviers permettant la réalisation de ses objectifs en matière de lutte contre l'évasion fiscale et de recouvrement des ressources. L'UGTT a, par ailleurs, réitéré sa demande d'un audit des finances publiques et a réclamé la publication de ses résultats. Elle a, également, exhorté à la révision du salaire minimum et à la reprise des négociations dans le secteur privé au tire de l'année 2016- 2017.