Fayçal Mokded, vice-ministre syrien des Affaires étrangères a épinglé la Troïka dans l'embrigadement et l'endoctrinement des jeunes tunisiens. Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Mokded, a déploré la rupture des relations diplomatiques entre la Syrie et la Tunisie. S'exprimant, mardi, devant une délégation de journalistes tunisiens en visite en Syrie, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a jugé que « les présentes relations diplomatiques entre la Syrie et la Tunisie ne sont qu'une version dénaturée et défigurée des relations fraternelles qui ont toujours unies les peuples des deux pays. » Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a fait porter à la Troïka et à l'ancien président de la République l'entière responsabilité de la dégradation des relations diplomatiques entre la Syrie et la Tunisie et l'embrigadement de jeunes tunisiens: « Ils sont tenus responsables de l'envoi de jeunes tunisiens en Syrie pour rejoindre les groupes terroristes », a asséné Fayçal Mokded. Le ministre syrien a, par ailleurs, exprimé son étonnement de la décision tunisienne de la réduction du nombre des représentants diplomatiques en Syrie: « Comment des pays occidentaux peuvent-ils envisager de rouvrir leur ambassade à Damas, au moment où la Tunisie ignore cette question! » Cependant, il a fait remarquer la reprise timide des relations entre les deux pays soulignant que l'un et l'autre œuvrent au rétablissement progressif des relations diplomatiques: »La Syrie cherche actuellement à normaliser ses relations diplomatiques avec la Tunisie« , a déclaré Fayçal Mokded. Il a souligné que la Tunisie se contente actuellement d'une simple représentation consulaire en Syrie. S'il n'a pas dissimulé son mécontentement de la situation actuelle, Fayçal Mokded a affirmé que le principal objectif est la normalisation des relations entre les deux pays. Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a rappelé que les relations diplomatiques entre la Tunisie et la Syrie ont été rompues en février 2012, à la suite de la décision de l'ancien président de la République Mohamed Moncef Marzouki, d'expulser l'ambassadeur de Syrie à Tunis.