Le 13 février 2017, l'ONG Amnesty International a publié un rapport dans lequel elle exprime son inquiétude vis-à-vis les «violations des droits humains sous l'état d'urgence». En effet, le rapport évoque plusieurs points relatifs à l'état d'urgence et susceptibles de porter atteinte aux droits de l'Homme et de limiter les libertés. Amnesty a signalé un retour des « méthodes brutales du passé » en plus d'un recourt davantage fréquent « aux lois d'exception ». Par ailleurs, l'ONG a indiqué que la « torture », les «arrestations arbitraires», les «perquisitions» parfois menées en pleine nuit et «sans mandat», ainsi que les «restriction des déplacements des suspects» et les «harcèlement de proches» sont des pratiques devenus récurrents sous l'état d'urgence. Notons enfin qu'Amnesty s'est appuyée sur «23 cas de torture et de mauvais traitements depuis janvier 2015», dont un «viol» présumé. Elle a de même fait le compte de «milliers de personnes arrêtées» et «au moins 5 000» autres qui «se sont vu interdire de voyager» depuis que l'état d'urgence a été réinstauré.