Le métro léger de Tunis demeure le moyen de transport le plus utilisé par les habitants de la capitale Tunis avec 460 millions d'usager par an. Mais il est devenu au fil du temps, très risqué en raison de la multiplication du phénomène des vols à l'arraché. On peut pardonner les désagréables retards des métros et les travaux d'entretiens menés par la Société de transport urbain de Tunis (TRANSTU) sans avertissements ni choix judicieux pour le timing, mais la recrudescence de l'insécurité et des vols, ne peut être passée sous silence. De véritables bandes organisées écument le réseau du métro, dépossédant les voyageurs de leurs biens les plus précieux. Elles agissent en toute impunité. Téléphones portables, sacs à mains, ordinateurs potables et porte-monnaies tout y passe. Ces objets sont volés sans ménagement par des délinquants qui agissent en groupe et ne cessent jour après jour d'affiner leur mode opératoire au grand dame des usagers sans défense. Les retards des métros provoquent, des bousculades devant les portes , un moment très apprécié par ces bandes qui s'incrustent entre les voyageurs et leurs font les poches alors que les voyageurs eux songent d'abord à monter dans la locomotive pour ne pas arriver en retard au travail. C'est alors que les pickpockets agissent en profitant de la promiscuité pour voler les usagers. Passées, les heures de pointe, quand le métro n'est plus rempli, ces bandes de délinquants se mettent à la chasse de leurs victimes qu'elles choisissent soigneusement. Les délinquants repèrent généralement les filles assises dans les sièges près des portes et portant des parures notamment des boucles d'oreilles ou entrain de tripoter leurs smartphones. Ils se mettent alors près de la portes et dès que le métro s'arrête, ils s'approchent de la victime et une fois que les portes commencent à se fermer , ils arrachent les boucles d'oreilles, téléphones, sacs et autres objets à porté de mains et ressortent du métro qui redémarre aussitôt. Dans certains cas ce sont les personnes proches des portes de sorties de métro qui sont prises pour cible. On leur arrache alors le sac, les boucles d'oreilles ou un pendentif. Quand le métro s'est ébranlé, les voleurs quittent en toute quiétude la station sans avoir rien à craindre. A l'intérieur des rames, l'effet de surprise glace tout le monde et dans le désordre qui règne à l'intérieur, le temps passe et les gens se trouvent dans l'impuissance de faire. Bien qu il existe un bouton pour les freins urgence en cas de situation exceptionnelle, personne ne songe à en faire usage tellement l'effet de surprise a été totale. Pourtant il ne s'agit pas de scènes singulière au contraire, ces actes se répètent quotidiennement sans qu'aucune mesure dissuasive ne soit prise par les responsables de la TRASNTU ni les autorités du pays. En effet, il n'y a aucune présence sécuritaire, ni d'agents de la TRANSTU. Le personnel de la TRANSTU n'est visible que dans les terminus et se contentent de se placer près les guichets pour s'assurer que les voyageurs ont payé leurs tickets. Au delà de cette tâche, les contrôleurs de la TRANSTU n'interviennent jamais même s'ils aperçoivent qu'on dégrade ou qu'on bloque sciemment les portes pour empêcher le métro de partir. A ce stade, seule la prudence et la vigilance sont de mises pour éviter de se faire voler dans les métros. Car quoi qu'on face on ne peut pas s'adapter à cette situation alors que les bandes de délinquants ne cessent de se surpasser en ingéniosité pour s'adonner à ce qui semble être devenu leur passe temps favori. Pardon, que dis-je, leur gagne-pain quotidien!