Il semble établi que le phénomène de plantation des herbes stupéfiantes telles que la marijuana a pris de l'ampleur dans le pays ces dernières années devenant une pratique très répandue. Cette réalité dénote de l'envergure de la consommation des produits stupéfiants notamment parmi les jeunes. Les lycées et écoles ainsi que les cafés et les coins de rues dans les quartiers populaires , sont devenus un marché à ciel ouvert où se vendent au grand jour les différents produits stupéfiants. Plutôt connu comme un pays de consommation, la Tunisie est en passe de devenir peu à peu un producteur grâce à l'existence de plants de stupéfiants un peu partout dans le pays. La dernière action en date remonte à lundi 10 juillet 2017 avec la saisie de 16 plantes de marijuana, dans un terrain abandonné à Rades Meliane par des unités sécuritaires à Ben Arous. Selon des sources de la police judiciaire de la région, elles ont été plantées par un homme la cinquantaine , dont la maison donne sur ce terrain. Il a été arrêté par les agents de sécurité. Ce n'est pas la première fois que des plants de stupéfiants sont découverts en culture dans des maisons privées à travers différentes régions du pays. Récemment c'est dans la région de Nabeul qu'une véritable plantation de marijuana a été découverte en plein air. Des centaines de plants ont été découverts par les services de sécurité, disséminés à travers les arbres d'un champs. Au lieu de planter des tomates et autres légumes et fruits de saison , le propriétaire du champ a opté pour la marijuana qui est plus rentable selon des spécialistes en la matière. Les autorités doivent être alertées par la multiplication des découvertes de plants de stupéfiants et agir pour circonscrire ce phénomène. Nombreux sont ceux qui estiment que ce n'est pas l'option sécuritaire et de répression qui est la plus recommandée. A en juger par la propagation du phénomène parmi la population, la répression ne peut pas l'éradiquer . Ces mêmes spécialistes recommandent un travail de sensibilisation en amont en mettant l'accent sur la prévention. Autre volet auquel ont doit accorder un intérêt particulier, c'est la pratique d'une certaine flexibilité en matière de consommation et de commercialisation des stupéfiants. Si un noyau de partisans de légalisation du cannabis a commencé à voir le jour en Tunisie, force est de constater que le plus simple moyens pour couper court à cette clandestinité est d'agir pour ne pas laisser l'initiative aux clandestins pour faire prospérer ce commerce. C'est comme la vente de boissons alcoolisées, le fait qu'elles soient interdites dans certains endroits a favorisé la vente clandestine qui a prospéré. On assiste aussi à une course effrénée pour l'octroi d'autorisation pour la vente légale de boissons alcoolisées donnant lieu à un système de clientélisme et de corruption, outre l'essor de la vente clandestine de boissons alcoolisées. L'Etat est appelé à agir efficacement tout en prenant connaissance des expériences menées dans d'autres pays dans le domaine pour juguler le phénomène de clandestinité de la vente aussi bien des stupéfiants que des boissons alcoolisées.