Le dialogue que compte lancer Kaïs Saïed sera-t-il efficient, et permettra-t-il de donner la parole à tous les citoyens, et surtout les jeunes des régions intérieures, comme il le souhaite ? Les gens vont-ils pouvoir débattre de tous leurs soucis, ou sera-ce une sorte de grille à remplir, limitant, ainsi, les sujets à ceux proposés par la présidence ? Est-ce que les jeunes que Saïed compte viser maîtrisent l'outil informatique au point de pouvoir faire part de tout ce qui les intéresse en toute liberté, ou devront-ils passer par les fonctionnaires qui seront chargés du système dans les différentes délégations ? Et, par l'occasion, qui seront ces gens, et par qui seront-ils choisis ? Et s'ils vont être choisis par le ministère des technologies, qui va garantir leur indépendance de l'influence du gouvernement ou de la présidence ? Par la suite, qui seront les gens qui seront chargé de « dépouiller » les grilles obtenues dans les différentes régions et comment vont-ils pouvoir classer les doléances des citoyens par ordre de priorité ? Et les priorités retenues seront-elles celles des citoyens ou celle de la présidence ? Par ailleurs, la grille comprendra-t-elle des questions sur l'avis des gens concernant le système politique et le mode de scrutin ? Dans lequel cas, pourra-t-on le considérer comme une partie, et pourquoi pas la totalité, d'un référendum, un référendum d'un genre particulier ? En résumé, Ce dialogue sera-t-il un vrai dialogue qui permettra de dégager les doléances des gens et les besoins de chaque régions, pour établir, ensuite, la politique générale de l'Etat, ou ne sera-t-il qu'un simple leurre, que Kaïs Saïed va proposer pour faire baisser les pressions internationales qui pèsent sur lui, lui réclamant une feuille de route, comprenant un dialogue inclusif ? Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!