Radhia Nasraoui, avocate et militante spécialisée dans les affaires des droits de l'Homme pendant plus de 30 ans, est bien partie pour être la candidate favorite au prix Nobel de la Paix, dont le vainqueur sera proclamé vendredi. Elle a toujours été très engagée dans le combat contre la torture en Tunisie et pour le respect des droits de l'Homme. La torture était couramment pratiquée sous le régime dictatorial de Ben Ali. Elle a elle-même été emprisonnée et torturée durant le règne du président déchu. Quand elle n'était pas en détention, elle et les membres de sa famille étaient constamment harcelés et violentés par la police politique du régime. En 1998, son domicile a été complètement saccagé et ses documents volés. Tous ses faits et gestes étaient sous le contrôle de la police. Elle a souvent fait des grèves de la faim. Par exemple en 2002, elle a fait grève de la faim pendant 57 jours pour protester contre l'emprisonnement de son mari Hamma Hammami. Dans une conversation avec le premier ministre de transition Beji Caïd Essebsi, Barack Obama a déclaré qu'il serait «juste et légitime» que Radhia Nasraoui soit récompensée par le prix Nobel de la Paix vendredi.