Le député Dino Cinieri, président du groupe d'amitié France-Tunisie de l'Assemblée nationale, fait partie de la délégation officielle française, qui se rend aujourd'hui à Tunis sous l'autorité de Christine Lagarde, ministre de l'Economie et de Laurent Wauquiez, ministre chargé des Affaires européennes. Au programme : des réunions de travail , notamment avec le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi et le ministre en charge des réformes économiques et sociales, Elyès Jouini, sur le thème du renouveau économique, démocratique et social de la Tunisie. À travers cette visite, la première depuis la chute du président Ben Ali, Dino Cinieri souhaite réaffirmer que « la France a bien entendu le message distillé avec conviction par le peuple tunisien, pour plus de liberté et une meilleure répartition des fruits de la croissance ». Il espère ainsi « accompagner les autorités tunisiennes dans la reconstruction institutionnelle de leur pays. » A cours de cette visite, les deux ministres, Lagarde et Wauquiez, vont renouveler le “soutien à la transition démocratique engagée et souligner la disponibilité de la France pour aider le peuple tunisien à concrétiser ses aspirations et construire une Tunisie démocratique et prospère”, selon un communiqué conjoint publié lundi à Paris. Il s'agit de la première visite de ce niveau en Tunisie – dont la France est pourtant le premier partenaire – depuis la fuite le 14 janvier du président autoritaire et corrompu Zine El Abidine Ben Ali, alors que les responsables américains et européens s'y sont déjà succédé. Bien sûr, personne ne nie le caractère diplomatique et politique de cette « visite d'amitié et de travail » dans une période où la diplomatie française est bousculée par les polémiques entourant la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie et le nouvel ambassadeur Boris Boillon.