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Argentine : Le populiste Milei avait promis de dollariser l'économie, de supprimer la Banque centrale…, il recule partout à part les mesures douloureuses
Publié dans Tunisie Numérique le 11 - 12 - 2023

Capitaliste anarchiste, ultralibéral, candidat anti-système… Pour les qualificatifs personne n'a fait mieux que le nouveau président argentin, Javier Milei. Les citoyens voulaient un chef d'Etat qui taille dans le vif et fracasse l'establishment qui les a appauvris, celui qui a fait campagne flanqué de sa fameuse tronçonneuse servira ses électeurs, au-delà de leurs espérances. Les Argentins ont intérêt à s'accrocher, ça va secouer…
Qui trinquera pour les 20 milliards d'économies ? Ses électeurs…
Milei a officiellement installé ses quartiers hier dimanche 10 décembre et du haut du balcon de sa résidence, à Buenos Aires, il a annoncé la couleur. Ce sera fulgurant et douloureux, mais la guérison de la nation est à ce prix. Le nouveau président, comme il l'avait promis, va réduire drastiquement les dépenses publiques, de quelque "20 milliards de dollars". "Le tableau qu'il a brossé était si sombre que même les milliers de partisans rassemblés devant lui sont restés silencieux pendant une partie de son discours", rapporte le journal espagnol El País.
Le chef de l'Etat a déclaré qu'"aucun gouvernement n'avait reçu un pire héritage", qu'"il n'y a[vait] pas d'alternative possible à l'ajustement" et qu'"il n'y a[vait] pas d'argent", donc aucune "place" pour les douceurs. Mais au bout de la thérapie de choc il promet "la fin de la décadence" et le début de "la reconstruction de l'Argentine". De façon avec une inflation annuelle qui devrait monter à 200% en 2023 et avec 40% des citoyens qui croupissent dans la pauvreté le pays a touché le fond et ne peut que remonter.
Il a "offert du sang, de la sueur et des larmes à court terme" mais "la lumière au bout du tunnel", d'après Clarín, le journal le plus populaire d'Argentine. Terrorisés par les coupes sans précédent qui les attendent les électeurs font des conjectures sur la première salve de mesures concrètes. Par où la "Motosierra !" (à la tronçonneuse !) va commencer ?
Cette tonalité guerrière fait "fortement écho au discours d'investiture de Donald Trump en 2017", commente The Guardian. Une allocution durant laquelle le républicain avait promis de stopper net le "carnage américain", la criminalité, la paupérisation des Américains et de restituer le pouvoir au "peuple". "L'Argentine est devenue un bain de sang", a dit Milei, qui s'engage à combattre les trafiquants de drogue qui ont colonisé les rues des grandes agglomérations.
Le journal britannique rapporte que le gotha de l'extrême droite mondiale a fait le déplacement pour l'investiture de Javier Milei : l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le leader du parti républicain chilien José Antonio Kast, le patron du parti espagnol Vox Santiago Abascal, etc. On signale aussi la présence du président chilien Gabriel Boric, du roi d'Espagne Felipe VI et du président ukrainien Volodymyr Zelensky…
La France a dépêché son ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini. Mais on note aussi l'absence d'"éminents dirigeants de gauche", dont le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva – que Milei a qualifié dans le temps de "communiste corrompu" – et son homologue colombien Gustavo Petro.
Les premières reculades et pas des moindres
Si Milei a créé la surprise aux élections c'est sans doute grâce à ses annonces spectaculaires sur la dollarisation de l'économie et la dissolution de la Banque centrale, entre autres. "Mais il n'a mentionné aucune de ces propositions lors de son discours d'intronisation", indique le Wall Street Journal. Le nouveau président aurait-il déjà revu à la baisse ses ambitions, préférant des sentiers économiques plus "traditionnels" et moins risqués ?
Ce qu'on sait c'est que la présidence de la République a annoncé hier dimanche dans la soirée que finalement 9 ministères seront officialisé ce lundi, alors que Milei avait dit pas plus de 8 durant sa campagne électorale. Idem pour la promesse de rupture avec la Chine, deuxième partenaire commercial de l'Argentine. Depuis sa victoire le président argentin est beaucoup plus amène avec Pékin, observe le journal économique américain…
Même reculade sur l'environnement. Après avoir claironné que le changement climatique est un "autre mensonge socialiste" le chef de l'Etat a tourné casaque en envoyant une diplomate argentine chevronnée à la COP28, à Dubaï. La dame a même confié hier dimanche au journal conservateur La Nación que l'Argentine ne sortirait pas de l'Accord de Paris.
"La question est désormais de savoir si le nouveau président, dans un pays totalement enclin au présidentialisme, aura la stature politique nécessaire pour satisfaire la combinaison qui l'a mené jusqu'ici", s'interroge le quotidien de centre gauche Página 12. "Les élections peuvent être gagnées avec des cris, des insultes, des slogans, des auto-références à des personnages perturbateurs et l'exploitation de la colère", mais "gouverner, c'est autre chose, et aujourd'hui, il a fait ses débuts en quittant l'adolescence", glisse l'éditorialiste Eduardo Aliverti.
De toute évidence ces reculs ne seront pas les derniers remaniements de Milei, sur le chemin du difficile exercice du pouvoir, comme du reste pour tous les populistes qui l'ont précédé à travers le monde.

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