TUNIS (TAP) - M. Karel De Gucht, commissaire européen chargé du commerce, a recommandé d'accélérer les négociations entre la Tunisie et l'Union Européenne (UE) portant sur les dossiers de l'agriculture et des services. Il a fait état de son souci de voir se poursuivre les négociations engagées au double plan technique et réglementaire concernant les deux volets (agriculture et services), exprimant l'espoir de parachever les négociations avec le nouveau Gouvernement après les élections de l'Assemblée constituante. Pour ce qui est de l'accession de la Tunisie au rang de statut avancé, M. Karel De Gucht, a indiqué que la priorité est accordée à l'approfondissement du dialogue et au parachèvement, dans les meilleurs délais, des négociations sur les dossiers de l'agriculture et des services pour passer ensuite à la question du statut avancé. La Tunisie demeure encore un partenaire stratégique de l'UE sauf que ce partenariat devrait accéder à de nouveaux paliers. Le commissaire européen, a réitéré, au cours d'une conférence de presse tenue, vendredi, à Tunis, en marge du «Forum de Tunisie sur l'investissement», l'intérêt que l'UE accorde à l'appui de la Tunisie, en cette phase de transition démocratique que la Tunisie connaît. L'UE a apporté son soutien à la Tunisie depuis le déclenchement de la révolution du 14 janvier 2011, a-t-il précisé, estimant que l'avenir des relations entre les deux parties va dans le sens adéquat et que leurs perspectives sont larges et prometteuses. La Banque européenne de l'investissement (BEI) a accordé à la Tunisie 500 mille euros (1000 millions de dinars) et 140 millions d'euros (280 millions de dinars) pour la reconstruction et le développement sur la période 2011-2013. Le Commissaire européen a souligné que le climat des affaires en Tunisie se développera d'avantage au cours de la prochaine période et que l'arrêt de l'activité de quelques entreprises n'est que temporaire. Il a ajouté que le Gouvernement de transition déploie de grands efforts pour assurer la stabilité politique et sécuritaire. L'économie tunisienne, a-t-il dit, vit actuellement une transition et doit relever des défis, tels que l'emploi et les disparités régionales, faisant remarquer que les réformes décidées constituent un nouveau point de départ vers l'instauration d'un climat des affaires sain et d'un système de contrôle moderne de l'économie nationale.