TUNIS, (TAP) - Une rencontre-débat s'est tenue, dimanche à Tunis, sur le thème « à l'approche de la Constituante : Quel système politique nous voulons ? » Organisée à l'initiative de la Fondation arabe pour la démocratie avec le concours de la Ligue tunisienne pour la citoyenneté, cette rencontre se veut une occasion pour engager un dialogue constructif autour des contours du futur système politique en Tunisie. Cette manifestation constitue, également, une opportunité pour approfondir la culture électorale chez les électeurs et les aider à mieux comprendre la situation politique en Tunisie pour garantir la réussite des prochaines élections de la Constituante. Cette rencontre-débat s'est déroulée sous forme de deux workshops. Le Premier workshop a porté sur « Le pacte républicain » connu aussi sous l'appellation « charte démocratique » ou déclaration de la Tunisie pour la citoyenneté et les valeurs républicaines » ainsi que sur le corps de la Constitution et les dispositions qui pourraient être maintenues de la Constitution de 1959, alors que le deuxième s'est articulé autour des régimes républicain et parlementaire. Selon le Secrétaire général de la Fondation arabe pour la démocratie Mohsen Marzouk, « le pacte républicain », proposé le 21 janvier dernier, engage tous ses signataires à respecter les principes définis par ce document qui, a-t-il dit, devrait être adopté dans les semaines à venir. Evoquant les dispositions qui pourraient être maintenues de la Constitution de 1959, M. Chafik Sarsar, expert de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique a estimé indispensable d'éviter la concentration des pouvoirs, de mettre en place tous les mécanismes nécessaires à même de protéger la nouvelle Constitution contre la manipulation et la machination et d'éviter toute équivoque suscitant l'incompréhension et la mauvaise interprétation. M. Chaouki Tabib, Président de la Ligue tunisienne de citoyenneté a, pour sa part, proposé de conserver le préambule de la Constitution qui, a-t-il dit, a une valeur historique, morale et symbolique et fixe les principes annoncés par les pères-fondateurs de la Première République. Quant à M. Ghazi Ghrairi, Expert de la Haute instance pour la réalisation des objectifs, la réforme politique et la transition démocratique, il a plaidé en faveur du maintien des textes et principes à valeur constitutionnelle, faisant remarquer que la prochaine Constitution peut compléter et enrichir la Constitution de 1959 en palliant ses insuffisances. M. Mohamed Salah Ben Issa, Professeur de droit a mis l'accent sur l'impérieuse nécessité de consolider l'autonomie de la justice, de consacrer la dualité des ordres de juridiction qui consiste en la séparation entre l'ordre administratif et l'ordre judiciaire de renforcer le Conseil d'Etat et de lui accorder de nouvelles attributions, de créer un tribunal constitutionnel indépendant et de réviser la carte judiciaire.