TUNIS (TAP) - Le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a affirmé que le programme du parti est fondé sur "les principes de la liberté de pensée, de croyance et d'expression" ainsi que de la "liberté vestimentaire", relevant qu'il ne comporte "aucun projet de coercition, de contrainte ou d'oppression". Il a rassuré toutes les catégories du peuple tunisien sur leur avenir et sur l'avenir du pays et incité les promoteurs nationaux et étrangers à investir, en Tunisie, qui sera, a-t-il ajouté, "un pays attractif pour davantage d'investissements", dans les toutes prochaines années. Lors d'une conférence de presse organisée par Ennahdha, vendredi matin, à Tunis, Rached Ghannouchi a appelé les citoyens de Sidi Bouzid au calme et à la préservation des biens, des vies et des établissements publics, les exhortant "être les plus soucieux de la protection de la révolution dont ils ont déclenché les premières étincelles, à partir de leur ville". Il a exprimé les craintes que les résidus du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD dissous) soient derrière ces troubles, en colportant "des rumeurs infondées et des allégations attribuées au secrétaire général du parti, Hammadi Jébali". Il s'est engagé, au nom d'Ennahdha, pour que la région de Sidi Bouzid ait la priorité absolue dans les projets de développement que le prochain gouvernement compte engager. Le président d'Ennahdha a expliqué que le parti ne fera pas de concessions sur ses principes, ses constantes, et sur les revendications de la révolution pour l'instauration d'un régime juste, libre, solidaire, développé et en plein essor, la lutte contre la corruption et les corrompus, la restitution de l'argent volé au peuple et le rétablissement des droits. Au sujet des concertations engagées par le parti pour la constitution d'un gouvernement de coalition, il a indiqué qu'Ennahdha ne s'alliera pas à n'importe qui, mais avec les autres forces qui avaient lutté contre la dictature et l'oppression, sous l'ancien régime, et procédé à la définition de leur approche idéologique dans le document du 18 janvier. Ce document, a-t-il expliqué, est la plateforme des partenaires et des alliés d'Ennahdha, que ce soit le Congrès pour la République, Ettakattol (Forum démocratique pour le travail et les libertés - FDTL), ou les autres partis qui cherchent à instaurer "un modèle de société consensuel qui définit la relation entre la religion et l'Etat, ainsi que celle entre la femme et l'homme, et garantit la liberté d'opinion et de croyance". Concernant la forme du nouveau gouvernement de coalition, le président d'Ennahdha a expliqué que le changement dans les politiques et les figures qui dirigent le pays est prioritaire et que la question sera discutée entre les parties de la coalition". Il a, dans ce sens, démenti que le mouvement ait eu des contacts ou des concertations, à ce sujet, avec les listes indépendantes gagnantes dans les élections, notamment les listes de d'El Aaridha Chaabia (Pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement). suivra...