TUNIS (TAP) - «Les prix des moutons de sacrifice restent libres et soumis à la loi de l'offre et de la demande», a indiqué, samedi à Tunis, M. Hassouna Jemaoui, directeur des Enquêtes économiques au ministère du Commerce et du tourisme. Il a précisé, lors d'une conférence de presse, que «la mission du ministère se limite à la rationalisation des prix, à travers l'intensification du contrôle économique, dans les différents points et espaces de vente, ainsi que l'interdiction des intrus (guechara), qui sont à l'origine de la hausse des prix". M. Sofiène Massoudi, représentant de la société Ellouhoum, a indiqué de son côté, que les prix de référence fixés pour les moutons du sacrifice, n'engagent pas les producteurs. Par contre, ces prix peuvent constituer un repère pour les consommateurs, lors de l'achat des moutons. Il a relevé, également, que les prix de référence ont augmenté de 100 millimes par kilo, par rapport à 2010, pour atteindre 6,300 D/kg pour les moutons de moins de 40 kg, 5,900 D/kg pour ceux dont le poids varie entre 41 et 65 kg, et 5,700 D/kg pour les béliers de plus de 65 kg. La société "Ellouhoum" fournira 10 mille ovins et interviendra dans la régulation des prix par la vente des moutons à des prix de référence, durant les journées du 3, 4 et 5 novembre prochain, dans son point de vente à El Ouardia, a relevé M. Massoudi. Selon Mme Jamila Bouhani, représentante de la Direction du commerce intérieur, 970 mille têtes de bétail, sont disponibles cette année, dont 69% de béliers, 22% de moutons de 25 à 30 kg, et 11% de caprins. Le Groupement interprofessionnel des viandes rouges et du lait oeuvrera, de son côté, à l'acquisition et à la commercialisation des moutons du sacrifice dans l'espace réservé à ce fait, dans la région de Mégrine. Il a été décidé, par ailleurs, d'importer par le biais de la société "Ellouhoum" et de certains privés, 500 tonnes de viande bovine congelée et 100 tonnes de viande ovine, du marché français. D'après M. Jemaoui, les opérations de contrebande d'ovins vers des pays voisins restent possibles, toutefois le ministère n'a pas enregistré, jusqu'à présent, d'achats suspects de la part des grands producteurs. L'exportation d'ovins a été interdite, en coordination avec les services douaniers, a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, affirmé que le ministère n'a pas eu connaissance de la propagation de maladies animales, dans les troupeaux d'ovins.