TUNIS (TAP) - Les citoyens de la délégation de Dehiba (gouvernorat de Tataouine) qui compte 5 000 habitants, souffrent d'une pénurie de denrées alimentaires, de médicaments et de GPL (Gaz de pétrole liquéfié), suite à la fermeture de la route reliant Dehiba au centre du gouvernorat de Tataouine, par des jeunes de la délégation de Remada. M. Khalifa Houidi (29 ans), citoyen de la région, a déclaré à la TAP, que "la fermeture de la route est à son quatrième jour successif, ce qui a engendré un manque au niveau de denrées alimentaires, des médicaments et du GPL utilisé pour la cuisson et le chauffage, par ce temps froid", en ajoutant que "les habitants revendiquent l'intervention d'urgence des autorités, afin d'ouvrir la route et d'approvisionner la région". Et de préciser que les jeunes hommes qui ont fermé la route, au niveau de la région de Remada, "ont même empêché le passage des ambulances". Ainsi, a-t-il expliqué, "les citoyens ont forcé le passage, au poste de Dehiba-Wazen, afin de permettre à une ambulance, transportant un enfant de 3 ans -victime d'un accident domestique- de se diriger vers l'hôpital de Nalout en Libye. M. Houidi a souligné, par ailleurs, que le même passage a été forcé, jeudi, pour permettre à deux voitures d'apporter des quantités de légumes de Nalout. A rappeler que les autorités avaient ordonné, depuis le 13 décembre 2011, un couvre-feu d'un délai indéterminé, dans les délégations de Remada et Dehiba, relevant du gouvernorat de Tataouine, en raison d'actes de violence (par utilisation de kalachnikov) entre les jeunes des deux régions, ayant blessé 7 personnes. Un certain nombre d'habitants ont expliqué que les opérations de violence sont dues à des disputes entre des jeunes gens de ces deux délégations, à propos du commerce avec la Libye.