TUNIS, 14 fév. 2010 (TAP) - ''Médecine et médecins de Tunisie, de Carthage à nos jours'', un ouvrage qui retrace les moments phares de l'histoire de la médecine tunisienne depuis la fondation de Carthage par Didon jusqu'à nos jours, a été présenté, samedi, à l'espace Sophonisbe de Carthage, en présence de MM.Mondher Zenaidi, ministre de la Santé publique, et Mohamed Gueddiche, ministre conseiller auprès du Président de la République. Oeuvre de Mohamed Bergaoui, documentaliste de formation et journaliste de carrière, ce document, de 256 pages et qui a nécessité trois ans de recherche, a creusé dans le legs des ancêtres des médecins tunisiens jusqu'à ceux contemporains pour mettre en valeur les succès et l'évolution qu'a connus cette activité et qui ont permis à la Tunisie d'être aujourd'hui l'une des premières destinations du tourisme de santé dans le monde. L'auteur a rappelé, à cette occasion, sa passion pour l'histoire, soulignant qu'il a voulu, à travers ce livre, transporter le lecteur dans un voyage à travers l'histoire de la médecine, de la Grèce antique, à Carthage, en passant par l'Egypte, tout en s'arrêtant sur les dates clés et les principaux noms qui ont contribué à l'évolution de cette spécialité. Mais ceci n'est que la première partie (100 pages) avant de parvenir à l'époque actuelle et ce qu'y est devenu la médecine en Tunisie. En effet, la deuxième partie du livre (150 pages), bien attractive, est purement tuniso-tunisienne. L'auteur y dresse, photos à l'appui, les portraits d'une quarantaine de médecins et chirurgiens qui ont marqué l'histoire de la médecine en Tunisie. Il s'agit des pionniers et fondateurs post-indépendance, ceux qui ont réussi les premières greffes (rein, coeur et foie), ainsi que des femmes praticiennes de renom. Parmi les illustres portraits figurent ceux des professeurs Salah Azaiez, Mahmoud Matri et Tawhida Ben Cheikh, première femme tunisienne à exercer ce métier (1930) dans le monde arabe. Il s'agit, également, des chirurgiens Saadeddine Zmerli qui a réussi la première greffe rénale en Tunisie (1986), Mohamed Fourati (première greffe du cœur, 1993) et Tahar Khalfallah, (première greffe du foie, 1999). Un chapitre a été consacré, également, aux indicateurs positifs du secteur (nombre des spécialités, des hôpitaux, des cliniques publiques et privées, des étudiants en médecine, des établissements d'enseignement de la médecine...). Plusieurs médecins, journalistes et écrivains ont assisté à cette rencontre organisée par la société tunisienne des sciences médicales.