TUNIS (TAP) - Inscrire dans la future Constitution tunisienne une loi sur la protection de l'enfance, reconnaître les droits des enfants nés hors mariage et créer une institution nationale indépendante pour protéger cette frange contre toute forme de violence et de maltraitance, telles sont les principales recommandations issues d'un colloque organisé, jeudi à Tunis, sur le thème "L'enfant, citoyen silencieux". Les participants à cette rencontre, tenue à l'initiative de l'Association tunisienne de défense des droits de l'enfant (ADDE) ont appelé toutes les parties concernées à respecter la convention relative aux droits de l'enfant et à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger cette catégorie contre la violence. "La situation de l'enfance en Tunisie est rassurante, mais il reste encore beaucoup à faire", a souligné, à la séance d'ouverture, la représentante du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) en Tunisie, Maria Luisa Fornara. La Tunisie dispose, dans le domaine de l'enfance, d'un cadre juridique et institutionnel approprié qui suscite la considération des organisations internationales spécialisées, a-t-elle ajouté. De son coté le directeur de l'ADDE, a souligné que la situation de l'enfance en Tunisie s'est améliorée considérablement au cours des dernières années. Il a proposé de créer une Assemblée Nationale Constituante pour les enfants et les jeunes de Tunisie qui viendra remplacer le Parlement de l'enfant qui avait un rôle protocolaire sous l'ancien régime. Le programme du colloque a comporté des communications portant sur le thème "Droits de l'enfant selon les normes et standards internationaux", "Constitution et droits de l'enfant", et "Rôle des médias dans la promotion et la défense des droits de l'enfant".