Tweet Share TUNIS (TAP) - Des familles de blessés et de martyrs de la révolution ont dénoncé, lundi, la lenteur des procédures de jugement des responsables et de prise en charge des victimes, exigeant d'"obtenir justice" et de "connaître la vérité" sur ce dossier. Elles se sont interrogées, au cours d'une conférence de presse sur la situation des victimes de la révolution, organisée par l'Association Al-Amana, l'Association nationale de défense des droits des martyrs et blessés de la révolution (en cours de création) et le groupe des 25 avocats, au siège du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), sur les raisons de la non-publication du rapport de la commission d'établissement des faits sur les dépassements commis durant les derniers évènements. Les représentants des associations ont demandé au gouvernement de trancher rapidement cette question, appelant les commissions médicales créées, à cet effet, à parachever l'examen du reste des cas de blessés. Le représentant de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH), Massoud Romdhani, a indiqué que l'organisation de cette rencontre qui coïncide avec la célébration de la fête des martyrs est "un appel à considérer les martyrs et les blessés de la révolution au même titre que ceux qui se sont sacrifiés pour l'indépendance de la Tunisie". Me Amor Safraoui du groupe des 25 avocats a critiqué la "lenteur" dans le traitement de ce dossier, se disant "surpris" que les gouvernements successifs aient failli dans la prise en charge des victimes 15 mois après la révolution. Le secrétaire général du Congrès pour la République (CPR), Abderraouf Ayadi, s'est dit "préoccupé du tournant dangereux" que prend ce dossier dans une tentative de réduire à une question d'indemnisation financière. Il s'agit plutôt d'une affaire d'équité, de droit et de principes, a-t-il lancé. Tweet Share Suivant