Tweet Share TUNIS (TAP) - La Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH) a réaffirmé son engagement, depuis sa création, à défendre les libertés publiques et individuelles, à garantir les droits humains dans leur dimension universelle et globale, à soutenir les causes justes et à instaurer la démocratie en appuyant les défenseurs des droits humains, les acteurs politiques, les juges et les avocats. Dans une déclaration publiée, samedi, à l'occasion de la célébration de son 35ème anniversaire, la LTDH souligne la contribution de ses adhérents et cadres après la révolution du 14 janvier dans la mise en place d'un observatoire national des élections qui a proposé la création de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). La LTDH "n'est pas opposée au pouvoir ni son alliée ni alliée à l'opposition ou contre elle. Elle représente, avec l'ensemble des composantes de la société civile, un contre-pouvoir qui défend les droits et libertés contre tous les abus quels qu'ils soient et s'emploie à les traiter dans le cadre d'un dialogue constructif avec toutes les parties", lit-on dans la déclaration qui met l'accent sur le fait que "la LTDH n'est pas seulement une force de protestation mais également une force de proposition". Les motions du 6ème congrès de la LTDH recommandent une participation active à l'instauration des mécanismes d'une justice transitionnelle, à l'élaboration d'une nouvelle Constitution, à la diffusion d'une culture des droits de l'Homme, outre la mission principale de la LTDH qui consiste à recenser les violations de quelque nature ou origine qu'elles soient. La LTDH relève, par ailleurs, les difficultés rencontrées dans l'accomplissement de sa mission face "à la lenteur enregistrée dans la mise en place des mécanismes de la justice transitionnelle, dans l'institution d'un cadre juridique y afférent et dans la création d'une instance indépendante chargée de ce dossier". L'organisation de défense des droits humains souligne aussi la nécessité d'associer la société civile à l'élaboration de la loi relative à la justice transitionnelle et à la mise en place des mécanismes idoines, ainsi qu'à l'écriture de la Constitution qui institue un Etat civil et démocratique, appelant également à accorder un intérêt au dossier des martyrs et blessés de la révolution et à garantir le droit au travail, à la couverture sociale et à la santé pour toutes les catégories et régions du pays. Par ailleurs, la LTDH insiste sur la nécessité d'encourager l'enseignement public "unifié, moderne, obligatoire et gratuit" à tous les niveaux, mettant l'accent sur l'importance de réformer l'institution éducative, judiciaire et sécuritaire selon les normes internationales visant à consacrer la liberté de l'information, l'indépendance de la magistrature, la neutralité de l'administration et du dispositif de sécurité. Sur un autre plan, la LTDH condamne les agissements des agents de l'ordre restreignant les libertés notamment lors des manifestations pacifiques des chômeurs, des artistes, des militants politiques et des défenseurs des droits humains, dénonçant, par la même occasion, les agressions commises contre les agents de sécurité et les postes de police ainsi que les multiples agressions contre les tribunaux et les magistrats. Tweet Share Suivant