Tweet Share BIZERTE (TAP) - Un section de l'Institut arabe des droits de l'Homme (IADH) et un Centre d'éducation et de perfectionnement dans le domaine des droits de l'Homme ont été ouverts, vendredi, à Bizerte, en présence de militants de droits de l'Homme, de journalistes et d'éducateurs. A cette occasion, le directeur de l'IADH, Abdelbasset Ben Hassine, a tenu une conférence de presse pour donner un aperçu des activités du centre et son rôle dans le rayonnement et la diffusion de la culture des droits de l'Homme, auprès de tous les milieux et les catégories sociales. L'objectif étant que la culture des droits de l'homme "ne demeure pas le seul privilège de l'élite", a-t-il souligné. L'orateur a remarqué, au début de son intervention, que cette initiative "intervient en réponse à une demande forte et urgente, après la révolution du 14 janvier 2011, en vue d'enraciner la culture des droits de l'Homme et celle de la citoyenneté, chez toutes les catégories de la société". Il a expliqué, dans ce sens, que "L'IADH à qui la révolution a permis de promouvoir et de diversifier ses activités" a établi le 13 mai 2012 un accord de partenariat avec la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) pour le développement et l'exécution de programmes communs, dans l'éducation aux droits de l'Homme "ce qui s'est concrétisé, dans une première étape, par la création d'un centre d'éducation et de perfectionnement". Le directeur de l'Institut a, en outre, expliqué que les objectifs principaux du centre sont l'amélioration du degré de conscience des jeunes et des militants de la société civile et leur sensibilisation aux principes fondamentaux des droits de l'Homme. Il s'agit également de consolider les compétences des éducateurs et des représentants des organisations non-gouvernementales dans le domaine. Il a, aussi, évoqué le plan d'action mis en place pour réaliser les objectifs du centre dont la création d'une bibliothèque papier et bibliothèque numérique, la participation à l'étude des programmes scolaires, avec l'aide d'experts dans le domaine, l'organisation d'ateliers de travail périodiques au profit des écoliers du primaire, notamment les élèves des écoles des zones rurales et des quartiers populaires. Le président de la LTDH, Abdessattar Ben Moussa, a, de son côté, expliqué que cette initiative est "un maillon crucial qui marque le passage de l'étape de la défense des droits de l'Homme à celle de la consécration, de la diffusion et du rayonnement de la culture des droits de l'Homme, dans les domaines politiques, sociaux et économiques et, même, environnementaux, dans la société tunisienne. Il a rappelé que ces centres ont été créés, jusqu'à maintenant, dans les gouvernorats de Médenine et Bizerte, alors qu'un troisième le sera, prochainement, dans le gouvernorat de Sfax, pour être généralisés, progressivement, à toutes les régions. Il a souligné que ces centres jouent un rôle prépondérant dans l'enracinement des principes des droits de l'Homme chez les jeunes générations, depuis l'enfance, à la maison et à travers des programmes scolaires, dans les établissements éducatifs, et dans la rue, grâce à ces centres et aux organisations de la société civile, ce qui va permettre de contribuer activement à "la réalisation de la transition démocratique et l'instauration des fondements de l'Etat civil démocratique". Une conférence a, par ailleurs, été organisée à l'occasion de l'ouverture de ce centre. Elle a permis d'examiner un ensemble de questions relatives au rôle de la LTDH dans la diffusion de la culture des droits de l'Homme, dans le domaine de l'éducation aux droits de l'Homme, ainsi que d'évoquer le système des droits de l'Homme, à travers les programmes scolaires. Une soirée musicale, dans l'espace public du jardin de la place de la municipalité de Bizerte, avec des orchestres de jeunes, a permis de fêter cet événement. Tweet Share Suivant