Tweet Share TUNIS (TAP) - Le républicain David Dreier, membre de la Chambre des représentants américaine, a affirmé, mardi, être "encore plus optimiste aujourd'hui" pour l'avenir de la Tunisie "en voyant comment les tunisiens sont capables de gérer leurs différends". S'exprimant lors d'une conférence de presse à l'ambassade américaine à Tunis, M. Dreier a réitéré la disposition de son pays à soutenir la transition démocratique en Tunisie et à partager son expérience avec les dirigeants et le peuple tunisiens. M. Dreier, qui effectue sa deuxième visite en Tunisie depuis le déclenchement de la révolution, conduit une délégation de six congressmen démocrates et républicains. La délégation de parlementaires américains a rencontré des élus de l'Assemblée Nationale Constituante ainsi que le président Marzouki et de hauts responsables tunisiens. "Nous avons discuté avec des membres de la Constituante des droits de la femme en Tunisie, du rôle des minorités et du rôle du gouvernement à différents niveaux", a-t-il indiqué. "Le peuple tunisien doit décider seul de son avenir", a-t-il insisté, soulignant qu'il ne s'agit pas d'imposer le modèle démocratique "made in America" au printemps arabe, mais de partager l'expérience américaine avec ceux qui le désirent. "La démocratie est un processus en constante progression. Les Etats-Unis d'Amérique ne savent pas comment se fait une démocratie. Nous apprenons toujours et nous faisons des erreurs", a-t-il lancé. David Dreier préside également la "house democracy partnership", un groupe de partenariat qui collabore avec 17 démocraties émergentes dans le monde. "L'objectif est de renforcer les corps législatifs dans ces nouvelles démocraties, étant donné que les parlementaires sont les plus proches du peuple et potentiellement les plus aptes à réagir aux attentes des citoyens", a-t-il expliqué. M. Dreier a dans ce sens exprimé la volonté d'établir une collaboration entre la "House Democracy partnership" et le prochain parlement tunisien qui devrait être élu le printemps prochain. "Nous sommes parfaitement conscients des défis que le tunisien moyen affronte", a-t-il affirmé, citant en particulier les problèmes du chômage et de la pauvreté. "C'est pourquoi le plus important à nos yeux, a-t-il enchaîné, est d'aider la Tunisie à répondre aux attentes de son peuple". "Nous voulons voir la Tunisie réussir parce que nous croyons à l'autodétermination, à l'autorité de la loi, au pluralisme politique, au développement d'institutions démocratiques et à la création d'opportunités pour tous, et voilà pourquoi nous sommes inspirés par ce que la Tunisie accomplit aujourd'hui", s'est-il félicité. Le Congressman Dreier a, dans ce même ordre d'idées, indiqué qu'"à la demande du Chef du gouvernement Hamadi Jebali lors du dernier Forum de Davos", il a présenté à la Chambre des représentants un projet d'accord cadre de libre échange entre la Tunisie et les Etats-Unis qui aboutira, s'il est adopté, à une libre circulation des services et des marchandises entre les deux pays. "L'entrée en vigueur de l'accord peut prendre du temps mais l'idée d'entamer les discussions dès aujourd'hui est un signal fort au peuple tunisien pour lui montrer que les américains veulent renforcer les échanges commerciaux et aider à améliorer le niveau et la qualité de vie des tunisiens". S'agissant de l'extradition controversée de l'ancien Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi, M. Dreier a refusé de commenter une "décision interne", estimant cependant qu'elle permettra d'examiner de plus près la répartition des pouvoirs quand il s'agira, à l'avenir, de décisions de telle envergure. La conférence s'est déroulée en présence de l'ambassadeur américain Gordon Gray, dont la mission en Tunisie s'achève dans les prochains jours. Tweet Share Précédent Suivant