Tweet Share TUNIS (TAP) -''La situation actuelle des médias en l'absence de lois propres régissant le secteur'', a fait l'objet d'un débat, vendredi, à Tunis, lors d'une conférence de presse organisée par la Chaîne de télévision Al-Hiwar, avec la participation de Néjiba Hamrouni, présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Kamel Laâbidi, président de l'ex-Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication(INRIC), ainsi que plusieurs journalistes, intellectuels et représentants de la société civile. Néjiba Hamrouni, a, à cette occasion, évoqué les nombreux problèmes dont souffrent les médias, ajoutant que le SNJT est intervenu, à maintes reprises, pour traiter les répercussions négatives causées par le vide juridique qui entrave parfois le travail des journalistes. Elle a insisté sur l'importance qu'il ya, à défendre la liberté de la presse et de l'expression, passant en revue à ce propos, les agressions à répétition subies par les journalistes dans l'exercice de leur métier, et critiquant ''la politique menée par le gouvernement pour museler les médias'', selon ses dires. S'agissant des récentes nominations dans le secteur, la présidente du SNJT, tout en reconnaissant le droit du gouvernement à la désignation, souligne la nécessité de nommer les responsables médiatiques dans le cadre de la concertation avec les gens du métier, loin des ''allégeances'' et en respectant les normes objectives basées sur la compétence et l'expérience. Néjiba Hamrouni estime que "le fait de ne pas créer une instance de régulation dans le domaine de l'information vise à asservir le secteur", appelant à la nécessité de faire face à ces pratiques. De son côté, Kamel Laâbidi est revenu sur le refus du gouvernement provisoire actuel d'adopter le décret numéro 116 comportant des critères conformes aux normes internationales, notamment avec la multiplication d'organes de presse dont les sources de financement sont douteuses, ce qui nuit, selon lui, au droit du citoyen à une presse transparente, libre et pluraliste. Tweet Share Suivant