Tweet Share TUNIS (TAP) - Avec son dernier recueil "Je te nomme Tunisie", le poète tunisien Tahar Bekri sera présent pour une lecture-rencontre le 26 septembre 2012 à l'ambassade de Tunisie en France en présence de M. Adel Fekih, ambassadeur de Tunisie en France. Cette rencontre sera suivie d'un débat sur la poésie et le printemps arabe. Comme dans "Le Livre du Souvenir" (Elyzad 2007), Tahar Bekri, maître de conférences à l'université de Paris Ouest-Nanterre, restitue dans "Je te nomme Tunisie" (éditions Al Manar), ses impressions sur la révolution où affleurent émotion et espoir. "Si la révolution inspire, ce sont ses valeurs profondes, éthiques et morales, qui valorisent la condition humaine et qu'elle défend, que je garde à l'esprit comme un chant de toute beauté. Ce sont les dictatures qui sèment la mort. Les poètes, eux, sont du côté d'Aboulkacem Chebbi, ils clament haut et fort «Les chants de la vie » ". Considéré comme l'une des voix marquantes de la littérature maghrébine, ce poète et écrivain installé depuis 1976 à Paris, continue à travers son oeuvre marquée par l'exil et l'errance, à lancer son cri, fruit de ses multiples voyages, contre l'absurdité humaine. Avec sa plume, il condamne la haine et dénonce l'injustice, dans un style savamment composé. Ayant quitté le 1er juin 1976, la prison de Bordj Erroumi, portant depuis, et pendant 13 ans, le statut de réfugié en France jusqu'à 1989", cet ancien militant à l'UGET dans les années 70, revient dans ce recueil sur sa "blessure béante" et dépeint cette braise qui le tourmentait et cette douleur qui dit-il "J'espère avoir traduite: aimer son pays et payer cher cet amour". Depuis le 17 décembre "décembre de la colère", "je me devais en tant que poète nommer ce qui s'est passé à ma façon avec cette évocation des éléments naturels, sensibles, concrets et matériels y compris nos fleurs, nos plantes, et nos lieux d'une façon générale". C'est d'avantage, disait-il (interview avec l'agence tap, juin 2011) la révolution du cactus, des steppes, du marbre, des plateaux, de la pierre, des roches, des phosphates, car ces soulèvements sont partis de ces régions lointaines et difficiles. C'est d'ailleurs ce que j'ai écrit dans ce livre "Debout comme un eucalyptus, à l'appel des probités, je te disais ami des tailleurs de marbre...Sidi Bouzid, Thala, Siliana et Kasserine, fallait-il marcher encore et encore, marcher sur l'ombre violente et dédier aux steppes ces chants... Après "Je te nomme Tunisie", le poète s'apprête à publier en octobre 2012 "Au souvenir de Yunus Emre" (Editions Elyzad) et "Dix poètes de Palestine" (Editions Al Manar, en 2013). Tweet Share Suivant