SOUSSE, 18 juin 2010 (TAP) - L'Association tunisienne et le Groupement national de Gynécologie obstétrique organisent, vendredi et samedi, à Sousse, les journées scientifiques de Gynécologie obstétrique, avec la participation de spécialistes tunisiens et étrangers. Cette rencontre scientifique vise la dynamisation de la participation des gynécologues obstétriciens aux succès de la stratégie nationale de lutte contre les maladies cancéreuses, décidée par le conseil des ministres réuni le 2 juin 2010, sous la présidence du chef de l'Etat. Le programme porte sur la lutte contre les cancers de la femme, notamment celui du sein qui enregistre, chaque année, 1400 nouveaux cas, en Tunisie. A l'ouverture des travaux, M. Mondher Zenaidi, ministrede la Santé publique, a évoqué les acquis réalisés par cette spécialité. Il a, notamment, appelé à orienter davantage les efforts vers la question des décès des mères estimés à 35 pour cent mille accouchements. Les objectifs fixés pour l'année 2014 est de faire baisser ce taux au niveau de 20 pour 100 mille accouchements et celui des décès des nouveaux-nés à 5 pour mille naissances. Le ministre a mis l'accent sur la participation des jeunes médecins spécialistes et ceux qui sont en période de formation à la concrétisation des objectifs ambitieux, en travaillant dans les structures publiques de santé ou en s'installant pour leur propre compte, dans les régions intérieures. Il a rappelé, à ce propos, les incitations décidées, en novembre 2009, par le président de la République afin d'inciter les médecins spécialistes à travailler dans les régions intérieures prioritaires. Le pays compte, actuellement, 900 médecins spécialistes, dans les secteur public et privé. Afin d'améliorer la qualité des services relatifs à la santé de la mère et de l'enfant, le ministère de la Santé publique a mis en place un programme spécial pour la consolidation des potentialités et des chances des régions qui ont enregistré des indicateurs en deçà de ceux réalisés à l'échelle nationale. Ce programme est exécuté dans le cadre d'une coordination entre la Direction de protection de la santé de base et l'Office national de la famille et de la population. Dans le même sens, les efforts seront axés vers la dynamisation du rôle des médecins de la santé publique de premières lignes, dans la prise en charge de la femme enceinte, le renforcement du dépistage et de la prévention du handicap, durant la période post-natale, et vers la réduction du nombre des décès des nouveaux-nés. Le ministère a, d'autre part, préparé un guide de formation destiné aux médecins spécialistes en gynécologie obstétrique, concernant les méthodes unifiées de prise en charge des accouchements d'urgence. A cet effet, les équipements nécessaires seront mis à la disposition des staffs médicaux, notamment des détecteurs de tumeurs dont une centaine sont disponibles, dans les hôpitaux, alors que les efforts seront dirigés vers le domaine de la formation médicale, notamment dans l'imagerie au laser et la science des analyses des cellules et des tissus. La stratégie nationale de lutte contre les maladies cancéreuses porte aussi sur la consolidation du dépistage précoce, le renforcement de l'éducation sanitaire, à propos des comportements et des facteurs à l'origine de ces maladies, ainsi que l'augmentation du nombre des structures hospitalières spécialisées. Dans cette orientation, quatre nouveaux projets vont être réalisés et qui sont le Centre des maladies cancéreuses de l'Ariana et les services régionaux des maladies cancéreuses, à Jendouba, Gabés et Gafsa. En outre, les services existant à Tunis, Sousse et Sfax seront consolidés, en attendant de réunir les moyens permettant de réaliser le projet du Centre "Zahraoui" de prévention, de médication et de soins palliatifs, à Tunis.