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Allocution de Mme Leila Ben Ali lors de la réunion de l'OMF
Publié dans TAP le 29 - 06 - 2010

* La promotion du statut de la femme est une cause sociale universelle
NEW YORK, 29 juin 2010 (TAP) - Mme Leïla Ben Ali, épouse du président de la République et présidente de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA), s'est adressée, mardi, aux participants à la réunion de l'Organisation Mondiale de la Famille par une allocution prononcée en son nom par Mme Bébia Bouhnak Chihi, ministre des Affaires de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées.
Cette rencontre a eu lieu en marge de la réunion de haut niveau du Conseil économique et social de l'ONU pour l'année 2010 sur le thème "La mise en oeuvre des objectifs et engagements convenus au niveau international en matière d'égalité des sexes et d'autonomisation des femmes".
Voici le texte intégral de l'allocution :
"Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Mesdames,
Messieurs,
Il me plaît de vous adresser mes salutations et l'expression de ma considération et de m'associer aux travaux de cette rencontre qui se tient à l'initiative de l'Organisation mondiale de la famille, dans le cadre des activités parallèles de la réunion de haut niveau organisée par le Conseil économique et social de l'ONU pour l'année 2010 sur l'état d'avancement de la mise en oeuvre des objectifs et engagements convenus au niveau international en matière d'égalité des sexes et d'autonomisation des femmes en leur offrant de meilleures opportunités dans les divers domaines.
Cette rencontre internationale constitue une illustration remarquable de la prise de conscience par l'opinion publique mondiale des causes de la femme et de sa détermination à instaurer un développement à la fois global et équitable, dans lequel l'homme et la femme se partagent les rôles et où les sociétés de tous les pays prônent entre elles les valeurs de justice, d'équité et d'égalité des chances entre les genres.
Mesdames,
Messieurs,
Le mouvement réformiste tunisien compte parmi les mouvements intellectuels, sociaux et politiques les plus anciens dans le monde, son contenu est l'un des plus riches, des plus modernistes et des plus prospectifs, tout au long des 19ème et 20ème siècles.
Ce mouvement réformiste fut la référence et la source d'inspiration de la direction politique, depuis l'accession de la Tunisie à l'indépendance, en 1956. La promotion de la condition de la femme a occupé une place de choix dans l'action du leader Habib Bourguiba au niveau national et s'est renforcée particulièrement depuis le Changement du 7 novembre 1987 avec le président Zine El Abidine Ben Ali.
Après la promulgation, par la Tunisie, en 1956, du Code du statut personnel qui a émancipé la femme, aboli la polygamie et subordonné le divorce aux procédures judiciaires, les efforts nationaux se sont attachés, durant les deux dernières décennies, à conforter et à enrichir ces acquis.
Les initiatives du 12 juillet 1993 sont, à cet égard, fort édifiantes. Elles se sont traduites par l'amendement du Code du statut personnel, du Code de la nationalité, du Code du travail, du Code des obligations et des contrats, du Code pénal et de la loi sur les partis, dans le but de les expurger de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme. En outre, les droits de la femme ont été hissés, en 1997, à un niveau constitutionnel.
De même, une loi sur le régime facultatif de la communauté des biens entre époux a été promulguée, dans l'intérêt de la famille et dans le but de raffermir l'esprit de solidarité et d'entraide entre ses membres.
L'institution de juge de la famille a été créée et des espaces ont été réservés, dans les tribunaux, aux affaires familiales, afin de préserver la dignité et la spécificité de la famille, outre l'amélioration des procédures destinées à garantir le droit de la mère et des enfants dont elle a la garde à la pension et au logement, l'octroi à la femme mariée à un étranger du droit de transmettre sa nationalité à ses enfants, et l'unification de l'âge minimum du mariage pour les jeunes filles et les jeunes gens, fixé désormais à 18 ans pour les deux genres.
En outre, notre pays a, en 1992, introduit l'approche genre dans la planification du développement et mis en place, en 1998, un plan national de promotion de la femme rurale.
Dans ce contexte, la Tunisie est fière des acquis qu'elle a pu réaliser au profit de la femme, en harmonie avec les recommandations du Sommet de Beijing de 1995 et les objectifs du millénaire pour le développement, de manière à garantir à la femme la pleine égalité avec l'homme, à la protéger contre toutes les formes de violence et de discrimination et à lui assurer une participation agissante à tous les niveaux de la vie sociale, économique et politique.
Ces avancées sont, aujourd'hui, confirmées par les indicateurs relatifs à l'évolution de la condition de la femme dans notre pays, à tous les niveaux. En matière de santé, l'espérance de vie de la femme atteint actuellement 74 ans, contre 67 ans en 1987. La prévalence de la surveillance prénatale s'élève à 96 pc et le taux des accouchements en milieu médical assisté est de 94,5 pc.
La Tunisie a, d'autre part, accordé une grande importance à ce que soient réunies les conditions de l'adhésion de la femme à la société du savoir et de l'information. Elle a porté le taux de scolarisation des filles âgées de 6 ans à 99 pc. La proportion des jeunes filles dans l'enseignement secondaire est, aujourd'hui, de 58 pc et dans l'enseignement supérieur de 60 pc.
Le taux de présence de la femme dépasse les 44 pc dans le corps enseignant à l'université et 47 pc dans celui de la recherche scientifique.
La place de la femme tunisienne ne cesse de se renforcer dans tous les domaines de la vie politique et publique. Le taux de présence de la femme à la chambre des députés s'élève, ainsi, à 27,5 pc et dans les conseils municipaux à plus de 33 pc. Plus du tiers des magistrats et 60 pc des journalistes et communicateurs sont aujourd'hui des femmes.
Le programme présidentiel pour le présent quinquennat 2009-2014 offre de nouvelles opportunités et de larges perspectives à la femme afin d'accroître sa présence aux postes de direction et de responsabilité pour atteindre 35 pc au moins au cours de ce quinquennat, contre 30 pc actuellement et pour qu'elle se distingue par son activité dans les divers domaines de développement et dans tous les secteur vitaux, outre la mise en place d'un plan national au profit de la femme en milieu rural, destiné à améliorer les indicateurs en matière d'enseignement, de santé et d'intégration économique des femmes dans ce milieu.
La Tunisie a ratifié toutes les conventions et tous les pactes internationaux se rapportant directement ou indirectement aux droits de la femme. Elle a créé une structure ministérielle et un conseil national consultatif pour assurer le suivi des affaires de la femme.
Elle a, également, mis en place de nombreux mécanismes pour dynamiser son rôle économique et la hisser au rang de partenaire de développement qualifié.
Notre pays s'est doté d'une stratégie cohérente pour éliminer toutes les formes de violence à l'égard de la femme et a créé un centre de recherches, d'études, de documentation et d'information sur la femme, chargé d'assurer le suivi de sa condition et d'explorer les moyens à même d'améliorer sa situation.
La volonté bien marquée de la Tunisie s'est confortée dans ce domaine, dans le cadre de notre présent mandat à la tête de l'Organisation de la femme arabe, mandat au cours duquel nous avons oeuvré à briser le mur du silence concernant la discrimination et la violence que subit la femme et qui handicapent son émancipation.
Nous avons, également, tenu à affermir le processus de réforme intégrale de la condition de la femme et à soutenir tout effort international de nature à enrichir ses droits et à promouvoir sa situation.
Nous avons proposé, dans ce contexte, la mise en place de nombre de mécanismes et programmes en vue de mobiliser davantage de soutien aux droits de la femme et de consolider la prise de conscience aux plans national, arabe et international, quant aux défis majeurs et aux enjeux considérables auxquels l'humanité est confrontée en la matière, appelant à l'adoption d'approches essentiellement solidaires, propres à orienter les processus de développement vers l'équité entre les genres, sans marginalisation, ni exclusive ou discrimination.
Mesdames,
Messieurs,
La promotion du statut de la femme est une cause sociale universelle qui requiert davantage d'intérêt et de soutien de la part de la communauté internationale. Elle commande aussi d'asseoir les fondements d'une culture humaniste qui renforce les principes de pleine égalité entre les genres et d'éduquer les générations montantes dans le culte de ces valeurs.
Nous avons, à ce propos, appelé à la nécessité d'assurer une participation équitable des deux genres aux travaux du congrès mondial de la jeunesse, prévu en 2011.
Nous appelons de nouveau, à cette occasion, à ce qu'une importance plus grande soit accordée à l'initiation des enfants et des jeunes dans tous les pays du monde aux valeurs d'égalité entre les genres, car nous sommes persuadés que les problèmes du genre social sont, avant tout, des problèmes d'éducation et de culture, dont les objectifs ne peuvent être atteints qu'à la faveur de la volonté commune de l'ensemble de la communauté internationale.
Tout en appréciant à sa juste valeur l'initiative de l'Organisation mondiale de la famille d'organiser cette rencontre, nous espérons que cette réunion privilégiée parviendra à réaliser ses nobles objectifs, à la faveur des idées constructives qui y seront exposées ainsi que des contributions éminentes et du suivi minutieux de l'évolution de la condition de la femme dans le monde auxquels elle aura donné lieu.
Je suis persuadée que cette réunion constitue une initiative digne d'être encouragée et saluée et qu'elle contribuera à réaffirmer notre détermination commune à promouvoir la condition de la femme, à défendre ses droits et à consacrer sa participation à la chose publique dans son pays et dans le monde, pour l'avènement d'une communauté internationale plus juste, plus équilibrée et plus prospère.
Mesdames,
Messieurs,
Je tiens à renouveler l'expression des mes meilleures salutations et de mes vœux de plein succès à vos travaux".


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