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Allocution de Mme Leïla Ben Ali lors de la Conférence de lancement de la Décennie de la femme africaine (2010-2020) à Naïrobi
Publié dans TAP le 15 - 10 - 2010

Enclencher un vrai changement de la condition de la femme africaine, faire progresser ses droits et promouvoir son rôle
* Consacrer une vision favorable aux droits de la femme en tant que partie intégrante des droits de l'Homme
* Faire des causes du genre social un choix stratégique pour gagner le pari de l'égalité entre les deux sexes, promouvoir les aptitudes de la femme et accroître son apport au service du développement
* La Tunisie est fière aujourd'hui des étapes qu'elle a franchies sur la voie de la promotion et de la protection des droits de la femme et de l'amélioration de sa condition
NAIROBI, 15 oct 2010 (TAP) - Madame Leïla Ben Ali, épouse du président de la République et présidente de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA), s'est adressée aux participantes et aux participants à la Conférence de lancement de la Décennie de la femme africaine (2010-2020), sur le thème: "L'égalité de la femme et de l'homme et l'autonomisation de la femme: une approche de la base au sommet", tenue à Nairobi (Kenya) par une allocution dont lecture a été donnée en son nom par Mme Bébia Bouhnek Chihi, ministre des Affaires de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Personnes Agées.
Voici le texte de l'allocution :
"Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Madame la présidente de la conférence,
Mesdames et Messieurs,
C'est pour moi un plaisir de m'associer aux travaux de cette conférence de haut niveau marquant le lancement de la Décennie de la femme africaine (2010-2020) au niveau continental et ayant pour thème "L'égalité de la femme et de l'homme et l'autonomisation de la femme : une approche de la base au sommet".
La tenue de cette conférence avait été proposée lors de la réunion extraordinaire des ministres de l'Union africaine en charge des questions du genre et des affaires de la femme, tenue à Maseru, au Lesotho, en décembre 2008.
Il me plaît, à cette occasion, d'exprimer mes vifs remerciements à la République soeur du Kenya pour avoir accueilli notre Sommet, en appréciant les efforts de toutes les parties ayant contribué au succès de ses travaux et, en premier lieu, les structures de notre Union Africaine dont nous saluons l'attachement à harmoniser les positions de l'Afrique vis-à-vis des causes en rapport avec les préoccupations du continent et de ses peuples.
Nous saluons leur rôle dans l'élaboration d'approches communes en faveur de la paix, de la sécurité et du développement intégral et pour le renforcement des fondements de la démocratie et des droits de l'Homme dans notre région africaine.
Cette rencontre se tient dans le contexte du suivi des engagements internationaux relatifs à la mise en oeuvre des dispositions de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme. Elle se tient aussi au lendemain du Sommet des Nations Unies sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement.
C'est là un signal fort de la ferme détermination qui anime les nations africaines de faire des causes du genre social un choix stratégique pour gagner le pari de l'égalité entre les deux sexes, promouvoir les aptitudes de la femme et accroître son apport au service du développement.
La concrétisation de cette volonté est un noble dessein de nos Etats, cependant sa concrétisation nécessite, à mon avis, l'instauration d'un partenariat effectif entre les deux genres et un attachement commun à unir les efforts des gouvernements, de la société civile, du secteur privé et des institutions de l'éducation et de l'information pour ce qui est de consacrer une vision favorable aux droits de la femme en tant que partie intégrante des droits de l'Homme, ainsi que d'enclencher un vrai changement de la condition de la femme africaine, de faire progresser ses droits et de promouvoir son rôle au cours de la décennie à venir, en s'appuyant sur des approches de développement exhaustives et sur une culture éclairée qui soutient les valeurs égalitaires et d'égalité des chances entre la femme et l'homme.
La Tunisie considère que l'amélioration de la condition de la femme africaine et la défense de ses droits passent nécessairement par un traitement efficace des causes de la violence qu'elle subit et de la discrimination pratiquée à son encontre.
La pauvreté, l'ignorance et l'insécurité constituent autant de facteurs de la prolifération de la violence, de l'extrémisme, de l'exclusion et de la marginalisation.
Ce sont des phénomènes négatifs dont la femme est l'une des principales victimes dans notre continent et dans bien d'autres parties du monde.
Mesdames et Messieurs,
Notre pays a souscrit aux efforts internationaux visant la promotion de la femme et a présenté régulièrement un rapport périodique sur la femme à la Commission de l'ONU pour la lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme.
Il a toujours tenu à appuyer toute démarche humaniste se proposant d'instituer une solidarité internationale effective en faveur de la réduction des écarts de développement entre les nations et les peuples et de la diffusion des nobles valeurs universelles et humanistes.
Il a pris l'initiative, dans le cadre de cette orientation, d'appeler à la création d'un Fonds mondial de solidarité et de lutte contre la pauvreté, à l'organisation d'un Sommet mondial sur la société de l'information et à la proclamation de l'année 2010, Année internationale de la jeunesse, avec la participation sur un pied d'égalité des deux genres, animée en cela de la volonté de consolider l'action internationale commune pour un développement plus solidaire, plus égalitaire et plus équitable.
La Tunisie est fière aujourd'hui des étapes appréciables qu'elle a franchies sur la voie de la promotion et de la protection des droits de la femme et de l'amélioration de sa condition, à la lumière des conventions et traités internationaux en faveur de la femme.
Elle a toujours considéré ces droits comme faisant partie intégrante du système international des droits de l'Homme, multipliant les dispositions et mesures et mettant en place les législations et les mécanismes, qui consacrent ces droits et assurent leur extension à tous les domaines.
Notre pays s'appuie en cela sur une vision réformiste avant-gardiste et une volonté politique constante qui placent la femme en tête des forces de la modernité et du changement, la hissent du niveau de l'égalité à celui du plein partenariat avec l'homme et consacrent une conception dynamique de l'égalité des chances entre les deux genres.
Le Code du statut personnel promulgué au lendemain de l'Indépendance, en 1956, incarne le processus de la modernité et constitue le symbole de la continuité du mouvement réformateur en Tunisie de l'Ere nouvelle.
C'est pourquoi le chef de l'Etat a tenu à le préserver et à en enrichir le contenu de manière à assurer à la femme tunisienne un système législatif cohérent qui la protège contre toutes les formes de discrimination, lui épargne les facteurs de violence au sein de la famille et dans la société et élève ses droits au niveau constitutionnel.
Les performances de la Tunisie ont dépassé les Objectifs du Millénaire pour le Développement dans plus d'un domaine comme l'illustrent la hausse du taux de consultations de contrôle de la grossesse et du taux d'accouchement sous contrôle médical et la baisse des taux de mortalité infantile et maternelle.
Le taux de couverture de la population par les prestations des établissements hospitaliers fixes a atteint 90 pc et par les unités mobiles 100 pc. Le taux de pauvreté est tombé à moins de 3,8 pc. Le revenu par tête a plus que quintuplé en Tunisie, au cours des deux décennies écoulées. La classe moyenne représente désormais 80 pc de la population et l'espérance de vie à la naissance s'élève à 75 ans.
La Tunisie est, ainsi, passée du stade de la couverture des besoins essentiels de son peuple à un nouveau palier de bien-être. Elle s'est classée au premier rang dans le monde arabe en termes de qualité de la vie.
La Tunisie s'est employée à consacrer la gratuité et le caractère obligatoire de l'enseignement. Il en a résulté un engouement accru des femmes tunisiennes pour le savoir et la formation. Le taux de scolarisation des filles âgées de 6 ans atteint les 99 pc et la proportion de filles dans l'enseignement secondaire et l'enseignement universitaire environ 60 pc.
Grâce au Programme national d'enseignement pour adultes, 80 mille femmes ont été affranchies de l'analphabétisme.
La femme tunisienne a réussi à investir la société du savoir et de l'information avec aptitude. Elle représente aujourd'hui 40 pc des professeurs d'université, 52 pc du corps des chercheurs, 50 pc des étudiants dans les filières en rapport avec les TICs, la physique et la chimie, 46 pc des étudiants en sciences médicales, 51,5 pc en sciences agronomiques et 33 pc en sciences techniques.
La Tunisie a adopté un plan d'action cohérent pour promouvoir davantage la condition de la femme rurale, dans le cadre duquel les efforts se focalisent sur la réduction du taux d'interruption précoce de la scolarité des filles en milieu rural, le renforcement de leur insertion sociale et économique, la réduction du taux d'analphabétisme dans leurs rangs ainsi que sur une attention accrue à la santé de la femme rurale.
Mesdames et Messieurs,
La participation équitable des deux genres aux divers niveaux de la vie politique et publique est un choix de civilisation dans le culte duquel nous éduquons les jeunes dès leur tendre enfance, à travers les conseils municipaux des enfants, les clubs d'enfants parlementaires, le parlement de l'enfant et le parlement des jeunes et bien d'autres espaces et mécanismes de la pratique démocratique libre et responsable que la Tunisie offre à ses générations montantes.
La pertinence de ces choix trouve sa pleine illustration dans la forte présence de la femme tunisienne dans les divers domaines et dans sa qualité de partenaire à part entière dans la définition des orientations du présent et de l'avenir.
Elle représente, aujourd'hui, 32 pc des membres des conseils régionaux des gouvernorats et 33,3 pc des membres des conseils municipaux élus.
La présence de la femme s'est renforcée aussi dans les divers conseils consultatifs. Elle participe dans une proportion de 25 pc au Conseil constitutionnel et de 22,8 pc au Conseil économique et social. Elle représente 27,5 pc des députés, 19 pc des membres de la Chambre des Conseillers et le tiers des adhérents du tissu associatif dans le pays.
De même, le tiers des magistrats et avocats tunisiens, 24 pc du personnel du secteur diplomatique, 42 pc des cadres médicaux, 72 pc des pharmaciens et plus de 44 pc des journalistes et communicateurs sont des femmes. Le taux d'accès de la femme aux divers programmes d'emploi est de l'ordre de 39 pc, la proportion de projets de femmes étudiés et approuvés par les mécanismes de financement des microprojets s'élève à 40 pc de l'ensemble des projets présentés. La Tunisie compte, actuellement, 18 mille femmes d'affaires dont 70 pc titulaires de diplômes universitaires.
Cette présence remarquable de la femme et le relèvement du niveau de sa participation dans les divers domaines sont l'expression évidente d'une volonté politique de continuer à promouvoir son statut.
Le Président Zine El Abidine Ben Ali a prévu, dans son programme pour le quinquennat 2009-2014 d'élever le taux de présence de la femme aux postes de décision et de responsabilité de 30 pc, actuellement, à au moins 35 pc, en 2014.
Dans la définition de ses programmes et plans de développement, la Tunisie a adopté, depuis 1992, l'approche genre en tant que choix sociétal de progrès et en tant que méthodologie fondamentale dans les diverses étapes d'élaboration, de mise en oeuvre et d'évaluation des politiques sectorielles à l'échelle nationale et régionale.
Notre pays s'emploie, actuellement, à généraliser cette approche à l'horizon 2014, en concrétisation du principe d'égalité des chances entre les genres dans tous les domaines et par attachement à promouvoir les aptitudes de la femme, à lui donner les moyens d'investir les secteurs les plus compétitifs et de s'adapter aux mutations de notre temps et à ses progrès technologiques et cognitifs.
Le Centre de recherches, d'études, de documentation et d'information sur la femme (CREDIF) dont nous avons célébré cette année le 20ème anniversaire, organise, périodiquement, des programmes de formation pour susciter l'épanouissement des aptitudes féminines de leadership de manière à inciter la femme à profiter davantage des opportunités de participation à l'activité économique, à lui inculquer l'esprit de commandement et d'initiative et à accroître son apport en matière d'investissement, de lancement de projets et d'exercice des responsabilités dans la vie publique.
De même, le système de la formation professionnelle dispense aux jeunes filles une qualification qui leur permet d'investir avec aptitude le marché de l'emploi.
La diffusion, sur la plus grande échelle, de la culture des droits de la femme en tant que partie intégrante des droits de l'Homme, notamment auprès des jeunes, demeure l'une des principales orientations que la Tunisie tient à concrétiser à travers de multiples programmes ciblant aussi bien la femme que l'homme, en consolidation des attributs d'une société de l'égalité, de la tolérance, de la solidarité et de la modernité.
C'est une culture authentique que notre pays s'emploie à enraciner au sein de la famille, en tant que cellule essentielle sans la cohésion de laquelle il ne saurait y avoir d'équilibre de la société.
Les organisations, les associations et toutes les composantes de la société civile assument un rôle fondamental en matière de renforcement et d'ancrage de cette culture.
De son côté, les médias tunisiens assurent un rôle de sensibilisation à cette culture, diffusent ces principes et confortent les valeurs des droits de l'Homme, en général, et des droits de la femme, en particulier.
Concomitamment avec le lancement de la campagne onusienne de prévention de la violence à l'égard de la femme, la Tunisie a engagé, en 2008, la mise en oeuvre d'une stratégie nationale de prévention des comportements violents au sein de la famille et dans la société.
Une stratégie qui consacre la foi profonde de notre pays en l'importance qu'il y a à adopter une approche cohérente destinée à prémunir la femme et la société contre toutes les formes de violence et de ses conséquences négatives.
La Tunisie s'est dotée, à cet égard, de mécanismes, programmes et dispositions en faveur de la femme ayant des besoins spécifiques et qui assurent les conditions de prise en charge de la femme victime de violence, de la femme dépourvue de soutien familial, de la femme âgée, des mères célibataires, des femmes détenues et de leurs enfants.
Ces mécanismes et programmes sont mis en oeuvre dans le cadre de partenariat et de contrats-programmes avec le tissu associatif dans les diverses régions du pays.
Nous avons accordé à toutes ces questions le plus grand intérêt dans le cadre de notre présidence actuelle de l'Organisation de la femme arabe. Nous avons, ainsi, mis au point une stratégie arabe de protection de la femme contre la violence, créé la Commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire et institué le Prix de la meilleure production médiatique sur la femme arabe.
Nous avons aussi proposé la création d'un observatoire des législations sociales et politiques en rapport avec la femme et la mise en place d'une stratégie culturelle conjointe entre l'Organisation de la femme arabe et l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (ALECSO), ayant pour finalité la promotion de la femme arabe.
Nos efforts se focalisent, actuellement, sur les préparatifs du troisième congrès de l'Organisation de la femme arabe qui se tiendra à Tunis fin octobre courant, congrès qui aura pour thème : "La femme arabe, partenaire essentiel du développement durable" et dont les travaux seront axés sur la discussion du rapport entre la promotion de la condition de la femme, d'une part, et les questions de développement intégral et durable dans les pays de la région arabe, d'autre part.
Mesdames et Messieurs,
La dynamique que connaît notre région africaine pour ce qui est de l'intérêt accordé à la promotion de la condition de la femme est l'expression de la volonté de nos pays et de la détermination de leurs dirigeants à stimuler la participation de la femme au développement dans une conjoncture internationale marquée en 2010 par le suivi du processus de promotion de la femme dans le cadre du Sommet de Beijing+15 qui fut une occasion renouvelée d'aborder ces questions d'un point de vue développementiel stratégique équitable.
Tout en réaffirmant à cette occasion l'impératif qu'il y a pour les pays riches à honorer leurs engagements en matière de soutien au processus de développement des pays en développement, je saisis cette opportunité pour vous inviter à ce que nous oeuvrions ensemble, au cours de cette nouvelle décennie de la femme africaine, au niveau de la coopération tant bilatérale que multilatérale, à redoubler d'effort pour promouvoir la condition de la femme dans tous les domaines et intensifier l'échange d'expériences et d'expertises entre nous.
La Tunisie demeure entièrement disposée à coopérer avec les pays frères et amis et à prendre part à l'édification d'un lendemain meilleur et plus resplendissant pour l'humanité tout entière.
Je suis persuadée que les objectifs retenus dans le cadre de la Décennie de la femme africaine 2010-2020 contribueront à concrétiser les nouvelles perspectives auxquelles nous aspirons au profit de la femme dans notre région, et constitueront un puissant support pour les efforts internationaux visant à combler la fracture entre les pays développés et ceux en développement et à enraciner le principe de l'égalité dans le développement en tant que voie la plus indiquée pour consacrer l'humanité de l'Homme et garantir ses droits.
J'ai la certitude que la Décennie de la femme africaine sera le cadre idéal pour renforcer nos efforts, réaliser ce qui reste des objectifs du Millénaire, combattre la discrimination à l'égard de la femme et réunir les garanties à même de lui permettre de jouir de ses droits sur la plus grande échelle avec le concours de toutes les parties, y compris les composantes de la société civile africaine.
Ceci dans le cadre d'une approche fondée sur la corrélation étroite entre les droits civiques et politiques, d'une part, et les droits économiques, sociaux et culturels, d'autre part. Notre credo en cela est "Ensemble, relevons les paris; Ensemble, gagnons les enjeux; Ensemble, pour l'accès de la femme africaine aux fruits du développement durable".
Je réitère avant de conclure mes remerciements à tous ceux qui auront apporté leur concours au succès de cette rencontre, en vous souhaitant pleine réussite dans vos travaux.
Merci de votre attention."


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